Economie

La crise retarde les projets pétroliers de Total

Total pourrait ne pas atteindre son objectif de 18 milliards de dollars d’investissements en 2009 car la crise économique retarde certains projets pétroliers, déclare son directeur général Christophe de Margerie. «Total continue plus que jamais à investir, avec 18 milliards de dollars prévus en 2009. Est-ce qu’on sera à ce niveau à la fin de l’année ? Je ne sais pas mais j’ai le sentiment que, pour différentes raisons, il pourrait y avoir des retards», a-t-il dit lors d’une conférence sur le pétrole. «(Notre programme) pourrait être légèrement repoussé, mais pas de notre faute (…). On investit avec des partenaires, avec des pays hôtes, et très clairement il y a aujourd’hui des délais, assez régulièrement, dans les prises de décision», a ensuite déclaré Christophe de Margerie à des journalistes. «Un baril à 40-45 dollars ou même à 50, à long terme, ne pourrait pas justifier ces montants d’investissements», a en outre estimé le directeur général de Total. Le brut a atteint un pic de 147,27 dollars le baril en juillet 2008 mais depuis lors son cours a dégringolé en raison d’une chute de la demande.  Evoquant d’éventuels investissements en Iran, le directeur général de Total a dit : «Il est très important de réduire les coûts des projets énergétiques, nous verrons si nous pouvons obtenir des conditions acceptables mais, franchement, nous pensons que les conditions proposées aujourd’hui ne sont pas assez attractives.» En Iran, Total a notamment conclu un protocole d’accord avec la National Iranian Oil Company pour développer la phase II du projet de développement du champ gazier géant de South Pars mais celui-ci a été retardé par un certain nombre de désaccords sur les modalités du contrat. «Aujourd’hui, on n’a pas un projet prêt à démarrer. Il est clair que les conditions qui nous avaient été offertes n’étaient pas acceptables», a déclaré Christophe de Margerie. En février, Total avait déclaré ne pas considérer comme imminente la signature d’un nouvel accord sur South Pars. Yves-Louis Darricarrère, directeur de l’exploration-production du groupe, avait par ailleurs indiqué que les négociations avec Téhéran avançaient «très lentement» et que l’on était encore loin d’une décision. Christophe de Margerie, qui n’a pas souhaité commenter dans le détail l’offre de rachat lancée par Total sur le canadien UTS Energy, a en outre déclaré : «On n’est pas pressés de faire des acquisitions. Cela ne veut pas dire qu’on n’en fera pas (…) mais il n’y a pas de projets aujourd’hui. Quand on fait des opérations comme UTS, ce sont des opérations plus ciblées. Il n’y a pas de grosse acquisition en vue pour Total».

Benjamin Mallet (Reuters)

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