Economie

La croissance et l’emploi vont souffrir plus

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Alors que la France avait échappé de justesse à la récession au troisième trimestre 2008, l’économie a subi un violent coup d’arrêt au quatrième, avec un effondrement de 1,2% du PIB. Cette chute, la plus forte depuis 1974 et le choc pétrolier, avait contraint le gouvernement à reconnaître que le pays n’échapperait pas à la récession cette année, à l’instar de ses voisins. Sa nouvelle prévision, intégrée dans le projet de loi de Finances rectificative qui sera présentée mercredi en Conseil des ministres, fait état d’un recul du PIB de 1,5% cette année, alors que les dernières hypothèses tablaient sur une croissance comprise entre «0,2% et 0,5%». «La Commission européenne prévoyait pour la France une baisse de 1,8% (du PIB), le FMI une baisse de 1,9% (…) Un recul de 1,5% c’est beaucoup mieux», a toutefois estimé lundi la ministre de l’Economie, Christine Lagarde. «Nous sommes plus près de la relance que beaucoup de nos voisins», a jugé Mme Lagarde en marge de la visite d’une entreprise en Haute-Saône, tout en appelant à «user de beaucoup de prudence» car « toute prévision est sujette à caution». Un rebond de la consommation de 1,8% en janvier a conforté le gouvernement dans sa stratégie d’une relance ciblée essentiellement sur l’investissement. Le reflux de l’inflation, attendue à seulement +0,4% en 2009, pourrait d’ailleurs contribuer à soutenir un peu le pouvoir d’achat des Français. Mais l’ampleur du ralentissement économique est telle que l’explosion du chômage ne fait plus de doute. «Conséquence logique» de la baisse du PIB, la France s’attend désormais à la destruction de plus de 300.000 emplois en 2009, a déploré Mme Lagarde. Pour 2010, le gouvernement table tout de même sur une croissance «comprise entre 0,5% et 1%» avec un nombre de «destructions d’emplois limité à quelques milliers», a-t-on indiqué dans son entourage. Chute de l’activité et hausse du chômage vont aussi peser sur les comptes publics du pays. Selon le cabinet du ministre du Budget, Eric Woerth, le seul déficit de l’Etat devrait dépasser 100 milliards d’euros cette année, ce qui équivaut à plus de 5,2% du PIB. À cela s’ajouteront les déficits de la Sécurité sociale et des collectivités territoriales, creusant encore le déficit public, qui devrait flirter avec 5,5% du PIB, un chiffre comparable aux dernières prévisions de la Commission européenne (5,4% du PIB). «Il y a un niveau de déficit et d’endettement qui devient insupportable», a estimé lundi le rapporteur général du Budget à l’Assemblée nationale Gilles Carrez (UMP) sur la radio BFM.

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