Economie

La dernière bataille de Dallah Al Baraka

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L’augmentation du capital de la société PRI, propriétaire de l’hôtel Palais des Roses International, a finalement eu lieu malgré les tentatives de Azzedine Lakhouaja de bloquer l’opération. Ce dernier a en effet déposé au tribunal de commerce d’Agadir 3 effets d’un montant total de 30 millions de Dhs émis par lui-même en sa qualité de président de PRI au profit d’une de ses entreprises du nom de Delta Overseas. Tentative déjouée in extremis.
Autre manoeuvre avortée, la tentative de M. Lakhouaja de jeter le doute sur les procurations par la société Palais des Roses International de Luxembourg en prétendant qu’elles sont falsifiées. Les assemblées générales entérinant cette augmentation du capital d’un montant de 8 millions de Dollars US auront finalement lieu les 26 et 30 août. Résultat : la participation de M. Lakhouaja est passé de 48 à 17% et les pouvoirs de signature lui ont été retirés. C’est l’Égyptien Ahmed Ahmed, directeur général du groupe Dallah Al Baraka au Maroc, qui a été nommé président.
Celui-ci nous a déclaré que ses principales priorités étaient de régler les factures impayées des fournisseurs qui s’élèvent à quelque 50 millions de Dhs et de récupérer l’hôtel qui est toujours entre les mains de Lakhouaja par le biais de sa société de gestion Helios. Il s’agit là d’un subterfuge de l’intéressé qui s’est accaparé l’établissement en signant avec lui-même un contrat de location sans honorer ses engagements de loyer et de caution alors que les banques qui détiennent le fonds de commerce (nantissement) n’ont pas donné leur aval. Ceci est une autre histoire qui relève du pénal. Si Dallah Al Baraka ne tient pas à vendre l’hôtel, celui-ci doit logiquement revenir à Palm Dorint Hôtels, son locataire initial avant d’être grugé par M. Lakhouaja. C’est de là qu’est parti le scandale. Président de Palm Dorint, Rochdi El Bouab, un professionnel connu et reconnu doublé d’un expert en tourisme et hôtellerie avait refusé de régler un loyer de 40 millions de Dh et une caution équivalente à cause du retard enregistré dans l’ouverture de l’hôtel ( presque une année). Or, le promoteur a exigé le paiement du loyer et de la caution alors que l’établissement n’était qu’à moitié achevé et le centre de thalassothérapie encore en construction, sans oublier d’énormes défaillances techniques apparues dans nombres d’espaces de l’hôtel (Chambres, piscine, boiserie, etc…). M. El Bouab a dû recourir à la justice pour demander une expertise afin d’évaluer le préjudice financier subit à cause de ce retard et aussi savoir si l’état de l’hôtel méritait vraiment le loyer initial. L’arrivée de Ahmed Ahmed laisse entrevoir une solution équitable et un rétablissement dans leurs droits des personnes lésées dans cette affaire.

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