Economie

La deuxième voie de l’ONCF

ALM : Une information circule sur l’engagement de l’ONCF dans un projet d’acquisition de la deuxième licence du téléphone fixe. Qu’en est-il vraiment ?
Karim Ghellab : En effet, c’est un projet sur lequel nous travaillons sérieusement. Comme vous le savez, l’ANRT a lancé un appel d’offres sur la deuxième licence de la téléphonie fixe. Pour l’acquérir, il faut engager des investissements lourds en matière d’infrastructure, notamment en fibre optique. Or, il existe une autre solution qui garantit plus de rapidité, et donc un retour sur investissement de courte durée, et qui requièrt moins de charges : une infrastructure alternative. C’est ce dont nous disposons, étant donné que notre activité et fortement liée aux télécommunications et grâce au réseau déjà existant de l’ONCF. Il s’agit d’un actif réutilisable, un atout dont nous comptons à la fois faire bénéficier l’opérateur intéressé et notre entreprise. Une étude, effectuée avec le concours de l’agence américaine Trade Developpment Agency (TDA), est en voie de réalisation. Elle a pour but de recenser nos actifs en la matière ainsi que la valeur qu’ils peuvent apporter à un consortium.
S’agit-il d’un signe de bonne santé de l’ONCF ?
Oui. Les résultats enregistrés ces dernières années sont là pour le prouver. Nous avons dépassé le stade de la restructuration et notre activité se porte correctement. En 2001, nous avons enregistré un taux de croissance de 4 % et nous nous attendons à plus cette année. Le déficit d’antan est en voie d’être comblé.
Et nous sommes aux aguets des bonnes occasions. Notre principe est celui de la valorisation de nos atouts et l’optimisation des résultats, d’où notre nouveau plan, axé essentiellement sur l’amélioration de nos services sans engager d’investissements. Mais il ne s’agit là que d’une stratégie à courte durée dans la mesure où des investissements s’imposent dans l’avenir. Notre situation est rassurante, mais reste limitée.
D’où vient cette limite ?
Une chose est sûre, on ne peut pas se développer tout seuls. L’effort d’optimisation consenti n’est pas extensible. Il est certain que dans une industrie normale, on peut faire mieux. Sauf que dans notre cas, une intervention de l’Etat s’avère nécessaire. Non pas parce que nous accusons un déficit d’exploitation.
L’effet de péréquation dont nous bénéficions assure sa compensation. Mais le problème se pose au niveau du besoin d’investissement. Ouvrir de nouvelles lignes, acquérir de nouveaux trains, ne peut pas se faire sans subventions étatiques. Il n’y a pas un pays au monde où l’activité ferroviaire n’est pas soutenue. Au Maroc, c’est le cas et c’est cela qui pénalise le développement du secteur des chemins de fer dans notre pays. Un fait devant lequel l’Etat est appelé à intervenir.

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