Economie

La finance islamique désormais incontournable

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Depuis l’éclatement de la crise économique mondiale en 2008, la finance islamique continue de prendre du galon et faire de nouveaux adeptes, dont le Royaume du Maroc.

C’est ce qui ressort d’un colloque organisé, vendredi 24 octobre, à Tanger, sous le thème «Les banques islamiques au Maroc : entre réalité et perspectives». Initiée par la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Tanger (CCIST), cette manifestation revêtait une grande importance, étant donné qu’elle «coïncide avec l’adoption dernièrement à l’unanimité par la Chambre des conseillers du projet de loi 103.12 relatif aux établissements de crédit et organismes assimilés», selon les organisateurs. Intervenant à cette occasion, le président de la CCIST, Omar Moro, a souligné que cette initiative a été dictée par les circonstances actuelles marquées essentiellement par l’adoption tant attendue de ce projet de loi permettant la création des institutions bancaires islamiques, appelées des banques participatives. Il en résulte «le début du compte à rebours de la mise en service de nouvelles institutions bancaires islamiques au Maroc», a-t-il affirmé.

Les participants à cet événement ont tenu à rappeler quelques particularités de ce système de financement participatif. Il s’agit de l’interdiction, en plus de l’incertitude, la spéculation et l’intérêt (Riba), d’investir dans des secteurs jugés, selon la Charia, illicites, tout en se basant sur le principe de partage des pertes et profits. Et le contrôle de conformité des produits des banques participatives avec la loi islamique relèvera de l’habilité du Conseil supérieur des ouléma au Maroc.

Selon Noureddine El Ouajih, président du Club des financiers du Nord, ce type de financement participatif- qui poursuit son expansion non seulement dans le monde arabe et musulman, mais aussi dans les pays occidentaux- reste encore méconnu des Marocains. Il a poursuivi que les banques islamiques ont permis de drainer, en 2010, quelque 1.000 milliards de dollars et pourraient atteindre à l’horizon 2020 jusqu’à 4.000 milliards de dollars.

Créée en 2010, «Dar Assafaa est le seul établissement bancaire au Maroc proposant des produits de finance participative», a tenu à rappeler M. El Ouajih, faisant remarquer que cette filiale d’Attijariwafa bank prévoit de renforcer et bien adapter son offre afin de mieux répondre aux besoins de ses clients au Maroc. Outre Attijariwafa bank, la BCP et la BMCE avaient déjà fait part de leur détermination à tenter l’expérience et se disent prêtes à plus d’un titre à créer respectivement leurs propres banques islamiques au Maroc.

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