Economie

La Fiscalité face au libre-échange

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C’est désormais une thématique qui revient fatalement dans tout débat économique national : les perspectives du libre-échange impliquent réformes et autres actions de mise à niveau. Lors des travaux d’Ifrane, le système fiscal marocain et sa nécessaire réforme ont figuré au centre des débats et des critiques des nombreux participants à cet évènement. Le Maroc, rappelle-t-on, a conclu une panoplie d’accords de libre-échange, notamment avec les Etats-Unis et la Turquie, et est sur la voie de signer des accords similaires avec d’autres pays (ZLE avec l’UE à l’horizon 2012 et la grande zone arabe de libre-échange, etc.). Pour de nombreux experts participants, le système fiscal marocain n’est pas prêt dans sa configuration actuelle à de telles échéances.
La modernisation de l’administration fiscale exige inévitablement de se départir de certaines pratiques qui entravent sa bonne marche. La formule proposée consiste en gros, dans l’éradication de la fraude et l’évasion fiscale, l’élargissement de l’assiette fiscale et des exonérations et exemptions ciblées. Davantage d’équité en matière fiscale et aussi recommandée dans ce cadre comme signe de modernisation de ladite administration. Parallèlement, des réformes substantielles doivent toucher le coeur du système fiscal : l’impôt sur les sociétés (IS) et l’impôt général sur les revenus (IGR). L’enjeu est de permettre aux entreprises marocaines opérant aussi bien dans les secteurs privé et public d’être en phase avec les mutations de l’économie mondiale.Les dysfonctionnements relevés ne concernent pas seulement les systèmes de taxation. En matière d’investissements directs étrangers (IDE), certains intervenants ont estimé que les avantages fiscaux sont très peu suffisants pour attirer les investisseurs. La promotion des IDE et l’attraction des entreprises étrangères exigent d’abord la consolidation de l’investissement national, concurrence mondiale et étroitesse des marchés nationaux obligent. En outre, les firmes multinationales n’investissent que dans les pays les plus compétitifs et qui de surcroît offrent des avantages de localisation.
Nouvelle formule proposée : une politique d’incitation efficace pour le renforcement de la compétitivité de l’économie nationale en la matière… Initiée par l’association « Savoir et développement », en collaboration avec la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), cette manifestation se propose d’encourager le dialogue entre les pays de la région. Plus concrètement, elle cherche à mettre à contribution le génie économique des pays du Nord dans la mise à niveau des économies sud-méditerranéennes.
Les débats, riches, ont porté outre le thème de la réforme fiscale sur des sujets variés tels l’économétrie appliquée, les investissements directs étrangers, la croissance et la macro-économie, les zones de libre-échange et le capital humain, ou encore de l’immigration et l’économie solidaire.

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