Economie

La LGV le traversera: Immersion dans la construction du viaduc Loukous

© D.R

Pour construire le viaduc Loukous que la Ligne à grande vitesse traversera vers la mi-2018, un certain nombre de dimensions écologiques ont été tenues en compte.

Une visite consacrée jeudi par l’Office national des chemins de fer (ONCF) aux médias a permis d’en témoigner, voire d’échanger avec les responsables du chantier.

Spécificités en construction

«Il s’agit d’une zone dégueulasse au niveau technique. C’est aussi un site inondable et humide, voire le plus étroit, c’est pour cela que nous essayons de minimiser les barrières en optant pour une structure métallique», explique Khalid Khairane, directeur de construction de la Ligne à grande vitesse, à l’arrivée au chantier du viaduc Loukous où 45% des fondations sont, selon lui, enterrées. Cet ouvrage, élancé de 2 km 300, comprend également des pieux d’une longueur de 15 km. Sous ces pieux, des amortisseurs sont installés afin de réduire le choc des séismes. Dans  l’ensemble, ce sont 500 personnes qui travaillent sur ce chantier, qualifié de «génie civil industriel», nécessitant 600.000 mètres cubes de béton. Quant au ballast utilisé, il est acheminé des carrières de Khouribga et Laâssilat pour être stocké dans la base des travaux de Kénitra.

Escale dans la base des travaux de Kénitra

C’est dans cette base, abritant, entre autres, une usine mobile, que le soudage électrique des rails est effectué puisque déjà les rails ont commencé à être posés. La base comprend également une usine de fabrication de traverses en béton précontraint sur une surface de 6 hectares avec une production de 685.000 unités, une surface pour bureau et cantonnement du personnel, un parc caténaire de 1.700 M/2 pour le stockage et pré-montage du matériel caténaire, un parc signalisation sous station de 2.000 M/2 pour le stockage et préparation, des faisceaux de 9 voies pour la réception et la formation des trains travaux et trains d’approvisionnement du matériel stratégique, un parc voie de 1.750 M/2 et un poste de commande et de gestion des flux des trains. Ceci étant, le projet de la LGV est à 78% en termes d’avancement, selon Mohamed Rabie Khlie.

Le détail de l’état d’avancement de la LGV

Selon le DG de l’ONCF lors d’une rencontre avec les médias à la base des travaux de Kénitra, les essais de la vitesse 320 Km/h démarreront en février 2017 en attendant l’exploitation commerciale qui commencera en 2018. Quant aux travaux, ils sont majoritairement assurés par des entreprises marocaines à raison de 90%. En ce qui concerne la 3ème voie sur l’axe Salé- Kénitra, elle vient d’être mise en service.

L’heure est au bilan

La rencontre avec les médias était également l’occasion pour M. Khlie de livrer les résultats de 2015 et le bilan du contrat-programme Etat-ONCF pour la période 2010-2015. En détail, l’Office a réalisé un chiffre d’affaires de 3,9 milliards DH, une valeur ajoutée de 2,6 milliards DH, un excédent brut d’exploitation de 1,5 milliard DH et une capacité d’autofinancement de 874 millions DH. Quant aux indicateurs financiers, ils affichent un résultat net cumulé de 422 millions DH (+1.698 millions DH) et une capacité d’autofinancement de 7,1 milliards DH (+37%).

«L’état financier de l’Office se porte bien!», estime le DG en exprimant, par l’occasion, une certaine fierté de voir son mandat coïncider avec la réalisation du chantier de la LGV. «Nous sommes en train d’élaborer des capsules pour mieux faire connaître le projet pour qu’il soit approprié par tout un Marocain», ajoute M. Khlie sans laisser filtrer de l’information exacte autour des tarifs à adopter pour le transport à bord de la LGV. «Cette ligne est destinée au transport de masse.

Nous ambitionnons de transporter 6 millions de voyageurs à moyen terme. C’est pourquoi nous sommes censés nous aligner à la moyenne des revenus, notamment des voyageurs qui prennent le train actuellement», nuance-t-il en soufflant un système de low cost selon les horaires à l’instar de la démarche entreprise en transport aérien. En ce qui concerne les retards des trains, M. Khlie précise que l’Office «cherche à régler cette problématique».

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