Economie

La libéralisation, facteur de relance

Le constat fait l’unanimité. En matière de politique énergétique, le Maroc est une référence mondiale. Le mode de libéralisation adopté s’approche du modèle espagnol. Il accorde à l’Etat via l’ONE (Office National de l’Electricité), le dispositif financier et industriel pour orienter les investissements. Concrètement, il s’agit un modèle où peuvent cohabiter à la fois un marché réglementé à court, et moyenterme et un marché concurrentiel à longterme. Pour réussir ce modèle, la position de l’ONE est claire. L’augmentation du prix de vente hors taxe ne doit avoir de conséquences sur le prix de vente aux clients. Allusion faite ainsi à la TTC (toutes taxes comprises). La hausse de la demande pressentie sur le marché domestique devrait en principe permettre de réaliser cet équilibre. Dans le domaine de la libéralisation du secteur énergétique, le choix du Maroc a été clair dès le début. Il s’agit de réserver aux industriels, éligibles au marché libre, les ressources nationales et internationales les moins chères. L’objectif étant d’assurer les moyens pour les entreprises nationales en matière de compétitivité. L’ONE a toujours défendu l’idée selon laquelle, le dispositif électrique doit comporter plusieurs usines dont la capacité est excédentaire par rapport aux besoins, pour garantir la sécurité d’approvisionnement. Une question s’impose alors. Dans quelles conditions va s’effectuer la cohabitation entre un marché réglementé et libre ? D’autant plus que l’électrification du pays est encore faible et que l’Etat joue encore un rôle social dans ce domaine. Sur ce point, les responsables de l’ONE ne font pas dans la nuance. La fiscalité appliquée pour les tarifs du marché domestique, dégage des ressources excédentaires en comparaison avec les normes mondiales. Autrement dit, il y a donc une opportunité pour entamer des baisses de prix. Parallèlement, l’Etat aura pour mission de suivre de près l’évolution du marché réglementé. Ceci dit, il n’y aura donc pas une défaillance dans le service public du fait de la libéralisation, mais à condition que l’ONE est maintenu dans son rôle d’opérateur sur le marché et veille sur le processus de libéralisation.

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