«Comment améliorer la compétitivité à travers une meilleure gestion de la logistique?» est le thème d’un séminaire tenu hier, mercredi 21 juin, à Casablanca, qui a réuni des experts nationaux et étrangers en la matière. En effet, cette rencontre a été l’occasion de présenter une récente étude sur la performance de la logistique du commerce au Maroc. Menée par la Banque mondiale et le ministère de l’Equipement et du Transport, cette étude concerne trois grands secteurs économiques. «Pour les entreprises et branches industrielles étudiées (textile, automobile, électronique), les coûts logistiques totaux représentent 50 % à deux tiers du coût du travail au Maroc. Leur part dans la valeur ajoutée totale créée au Maroc varie entre 25 et 60 %», annonce-t-on dans ce document.
Les rédacteurs de cette enquête n’ont pas omis de mettre l’accent sur la proximité géographique de l’Union européenne qui reste un atout unique pour le Maroc. Ainsi, ils ont donné des exemples prouvant les avantages du Royaume : un conteneur effectuant le trajet Shanghaï-Anvers ou Singapour-Hambourg coûte environ 1300 euros, mais seulement 500 à 600 euros de Hambourg à Casablanca ou d’Anvers à Tanger.
«L’avantage comparatif du Maroc sur le marché européen réside tout de même dans sa capacité à s’intégrer dans des cycles courts de production. D’un point de vue logistique, le Maroc se reposera ainsi de plus en plus sur le transport international routier qui doit être rapide, fiable et pas trop onéreux », indique-t-on selon la même source. C’est donc à travers ce segment d’activité que le Maroc pourra résister dans un contexte concurrentiel. La réduction des coûts de la logistique est l’une des solutions-clés pour améliorer la compétitivité. À cet effet, l’enquête en question soulève les handicaps que connaît le secteur : « le Maroc n’est séparé que de 15 kilomètres de l’Europe, mais le coût de la traversée du détroit correspond à plus de la moitié de la traversée de l’Espagne, soit 600 à 700 kilomètres». Et de trancher, «Le prix et la mauvaise qualité du transport interne, ajoutés au prix de la traversée Tanger-Algésiras, rendent difficilement compétitives les exportations de produits frais en provenance de la région d’Agadir par exemple ». En matière de logistique, il y a donc du pain sur la planche.
Le secteur de la logistique
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