Economie

La nouvelle sratégie de Philips

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Si vous êtes un jour de passage dans la ville d’Eindhoven, aux Pays-Bas, vous pourrez alors voir une statue érigée, en face de l’entrée de la gare ferroviaire centrale. Elle est à l’effigie d’un certain Gerard Philips, le père fondateur de la marque qui porte son nom et qui s’est positionné, depuis plus d’un siècle, comme l’un des labels de choix dans l’éclairage et l’électronique en tout genre.
Ayant réalisé un chiffre d’affaires de 29 milliards d’euros en 2003, cette multinationale emploie quelque 170.000 personnes dans le monde, à travers ses représentations présentes dans 150 pays. Parmi elles, Philips Maroc, a été créée il y a 56 ans, emploie actuellement près d’une centaine de personnes et opère dans plusieurs domaines. En effet, très réputé pour ses téléviseurs, Philips qui est l’inventeur du disque compact (CD), reste aussi un grand nom dans l’éclairage, l’électronique grand public, la téléphonie (fixe et mobile), ainsi que dans l’imagerie médicale.
Et c’est justement dans ce secteur que cette filiale vient de revoir toute sa stratégie, après avoir procédé un important investissement dans sa branche «Philips Systèmes Médicaux au Maroc» (PSMM). Plus exactement, il s’agit d’une recapitalisation de l’ordre de 27.550.000 Dhs de la part de la société holding qui, en ayant injecté un tel montant, multiplie par trente le capital social de ladite branche, soit de 1.450.000 à 29.000.000 Dhs.
Plus qu’un simple investissement, il s’agit là d’un repositionnement, qui trouve sa raison d’être dans deux donnes importantes : l’une est purement stratégique, tandis que l’autre est plutôt d’ordre socio-économique.
Il y a d’abord l’activité médicale de PSMM qui a vu son chiffre d’affaire multiplié par 3,5 au cours de ces trois dernières années, et ce grâce à l’élargissement considérable de sa gamme de produits médicaux et plus précisément, les appareils d’imagerie. Très utilisés par les hôpitaux, les cliniques et les cabinets de radiologies, ces instruments généralement coûteux que sont les scanners et autres appareils de pointe comme l’imagerie radio-magnétique (IRM) permettent des diagnostics d’une grande précision en matière d’échographie, de rayon X et de monitorage cardiaque.
Et en la matière, PSMM a pu remarquablement se positionner (leader en Europe, deuxième dans le monde), malgré que ce secteur d’activité soit assez disputé, avec des concurrents de taille comme l’américain General Electric et l’allemand Siemens. Il est vrai que l’augmentation du capital de «Philips Systèmes Médicaux au Maroc» se justifie pleinement dans le souci de développer encore plus cette activité, mais telle n’est pas la seule raison.
Selon son patron, François Dufranc, PSMM se repositionne de la sorte pour accompagner l’introduction de l’assurance maladie obligatoire (l’AMO). Il faut savoir, qu’au Maroc et dans le court terme, les dépenses de santé passeront (du fait de l’adoption de l’AMO) de 1,6 milliard à 6 milliards de Dhs. Des dépenses qui concernent l’ensemble des opérateurs médicaux dans le Royaume. En d’autres termes : seront massivement plus sollicités : les médecins, les pharmaciens, les établissements hospitaliers, ainsi que les fournisseurs d’appareils médicaux, comme PSMM.

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