Economie

La perle de la méditerranée

© D.R

La première phase du complexe Méditerraniéa Saïdia développé par Fadesa sur la façade méditerranéenne du Maroc est en phase de concrétisation. Construit sur cinq zones, hôtelière, résidentielle, golfique, ainsi qu’un espace pour la Marina, une zone commerciale et de services, ce méga-projet dépasse de loin, en termes de réalisations,  les autres stations du plan Azur. Les travaux d’urbanisation sont très avancés. De plus, la construction de la zone résidentielle du projet est entamée, ainsi que les travaux de la promenade maritime.
Concernant la partie hôtelière, les choses avancent moins vite. Le groupe  espagnol est en contact avec plusieurs  investisseurs marocains et étrangers.
Des six établissements prévus dans le cadre de la station Saïdia, un seul est actuellement en phase de concrétisation. Il s’agit du 5 étoiles de 600 chambres et qui sera géré par l’enseigne Barcelo, prévu au plus tard pour 2007. Pour le reste, c’est bouche et motus cousus. Interrogé par la presse, lors de la cérémonie officielle du lancement de la première phase des travaux, le jeudi 7 avril dernier, Jove Manuel Cappelan, le  P-dg de Fadesa, généreux quand il s’agit de prévoir le nombre d’opportunités d’emplois qui sera créé (48 000 postes) par Méditerranéa Saïdia, s’est montré on ne peut plus circonspect, voire gêné, sur le volet hôtelier : «Nous sommes en négociation avancée avec des investisseurs intéressés par la destination. J’espère pouvoir vous en dire plus bientôt», balbutie-t-il devant un parterre assez fourni de représentants de la presse nationale et internationale.
Venant  aussitôt au secours de l’homme d’affaires, le ministre marocain du tourisme, Adil Douiri, n’était pas plus convaincant: «Je vous assure, qu’il y a même des investisseurs marocains intéressés à ce projet». Tout a été dit. L’hôtellerie pourrait être bientôt la face cachée de l’iceberg pour ce projet qui s’étend sur une superficie de 7 millions de mètres carrés, le long de 7 kilomètres, sur une façade méditerranéenne comptant parmi les plus belles du pays. La moitié de cette superficie devrait être occupée normalement par l’infrastructure hôtelière.
Le groupe espagnol qui a hérité de ce projet gigantesque au terme d’un appel d’offres international remporté en août 2003, a bénéficié de conditions avantageuses accordées aux aménageurs-developpeurs. Entre autres,  un mètre carré concédé entre 0,5 et 1 euro et des infrastructures hors site réalisées par le gouvernement. Les promoteurs hôteliers qui achèteront par la suite les lots de terrain aménagés bénéficieront d’une subvention de 25% sur le mètre carré.  Ces promoteurs bénéficient en plus de l’exonération des droits de douane à l’importation sur les biens d’équipement.
Pour le moment, malgré ces avantages accordés aux promoteurs hôteliers, c’est sur la partie immobilière que les choses bougent. Livraison d’un bloc de 40 appartements et de 50 villas dès le premier semestre 2007, phase de commercialisation avancée avec les premiers appartements témoins déjà opérationnels. Le groupe espagnol va investir à 100% sur 3000 villas. En raison des faibles coûts d’acquisition des terrains, les unités coûteront 40% moins chers qu’en Espagne.
Interrogé sur ce supposé penchant vers l’immobilier, le P-dg de Fadesa coupe court aux spéculations en rappelant que son groupe dispose de 27 hôtels en Espagne et qu’il ne conserve plus dans son portefeuille que 40% de ses activités dédiées à l’immobilier.
D’autant que, précise le schéma d’investissement, la station comptera  16 000 lits touristiques ( pas tous des hôtels, mais aussi des villas et des appartements touristiques) et seulement 10 000 lits immobiliers. Sur le plan environnemental, ce projet respecte, d’après les précisions de Jawad Zyatt,  toutes les prescriptions en la matière. Avec en prime, une faible densité d’occupation du sol (15%), des bâtiments ne dépassant pas le niveau R+2, et, une station d’épuration de l’eau. L’avancement du chantier sera sanctionné, à entendre les officiels, par des audits périodiques des experts en environnement.
S’agissant de la garantie de bonne fin dont dispose le Maroc pour que ce gigantesque projet de 9 milliards de dirhams (avec apport direct de 2, 7 milliards),  arrive à bon port, la réponse du ministère est explicite. «Le Maroc a tiré les leçons des échecs du passé», lance le même Zyatt, qui considère le cahier des charges institué, la convention signée avec l’aménageur et la division des travaux en plusieurs phases livrables dans des délais fixés d’avance, comme assez suffisant. «Les terrains ne sont cédés, rappelle-t-il qu’aux sociétés disposant d’un capital suffisant». Une condition que remplit allègrement Fadesa, l’un des plus grands groupes immobiliers d’Europe.
Dans tous les cas, aux yeux du ministère, «l’appel d’offres reste la plus grande garantie !». Aujourd’hui, la station Saïdia,  la plus avancée parmi les six sites du plan Azur, passe pour un bon cas d’école. Le ministère du Tourisme calquera sur le même modèle pour l’attribution de la station de Taghazout (appel d’offres prévu dans les prochaines semaines) et la Plage blanche dont les négociations pourraient commencer vers la fin de cette année.

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