Economie

La RADEEMA sort de sa réserve

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Beaucoup de restaurateurs et de simples opérateurs économiques s’en sont pleins. La sèrie d’interruptions de l’alimentation électrique enregistrée à Marrakech était d’autant plus difficile à supporter qu’elle n’était pas accompagnée des habituelles annonces de coupure, permettant aux abonnés de prendre leurs dispositions. Un restaurant comme le Jacaranda déplore, en une seule nuit, des pertes de 10 à 15 000 dirhams ! Des ruelles entières ont été ainsi privées d’électricité. Les hôteliers disposant de groupes électrogènes et donc d’une certaine autonomie ont pu sauver les meubles. Rappelons que les coupures intermittentes avaient eu lieu les 27, 28 et 29 août. Les quartiers les plus affectés sont ceux d’Al Massira I et II, et Sidi Youssef Benali. D’autres opérateurs ont subi des pertes plus importantes. La RADEEMA s’en refère à son service juridique pour d’éventuels dédomagements. A cet effet, un expert assermenté a été mandaté pour constater les dégâts et établir des procès-verbaux sur la base desquels les assureurs évaluent les éventuelles indemnisations, conformément aux règlements en vigueur. De longues batailles s’annoncent en perspectives entre la Régie et ses clients. La série d’interruptions de l’alimentation électrique qui a affecté ces derniers jours plusieurs zones de Marrakech est à imputer à la vague de chaleur qu’à connue la ville et aux travaux d’infrastructures en cours.
La température élevée, qui a sévi pendant l’été dans la région, aurait provoqué une forte croissance de la demande en énergie électrique à cause de l’utilisation accrue des appareils de refroidissement et de climatisation, ce qui a eu pour corollaire « une forte pression de la demande sur les câbles de départ », affirme une source du département de la Communication de la RADEEMA. Parmi les mesures adoptées pour éviter la récurrence d’une telle situation, le renouvellement d’une partie des câbles, en tout, 30 mètres de nouveaux câbles de moyenne tension pendant cinq jours.
Chose importante : la RADEEMA pointe du doigt, dans les colonnes de la MAP, les projets de construction d’infrastructures hôtelières et résidentielles à grande échelle qui se déroulent au niveau de la route de Casablanca, expliquant que des travaux de forage auraient provoqué des ruptures de câbles d’alimentation qui n’ont pu être décelées qu’à la suite de la grande croissance de la demande en électricité.
En attendant de confirmer ou d’infirmer ces thèses, les observateurs se demandent comment des projets, dûment autorisés, ont pu ainsi porter atteinte à des ouvrages aussi importants ? En tout cas, à l’heure où Marrakech se réclame du jet set, il serait salutaire de revoir à fond les infrastructures de base, afin que de telles nuisances soient évitées. Peut-être que pour la Régie, l’heure de la libéralisation ou de la concession a-t-elle sonné?

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