Economie

La réforme fiscale selon les économistes istiqlaliens

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L’Alliance des économistes istiqlaliens a anticipé les Assises sur la fiscalité qui s’ouvriront aujourd’hui en dévoilant ses propositions pour la réforme fiscale. Cette entité qui relève du parti de l’Istiqlal (majorité gouvernementale) a communiqué lors d’une conférence de presse à Casablanca sur sa vision pour la fiscalité et son rôle dans l’économie nationale. Car pour Adil Diouri, ancien ministre et président de l’Alliance des économistes istiqlaliens, la fiscalité doit être au service d’une idéologie économique. «La fiscalité ne doit pas être neutre parce qu’elle ne peut pas être neutre tout simplement. La fiscalité oriente l’économie et les investissements. C’est donc un outil au service de l’économie. C’est aussi un effet de communication et de marketing», explique-t-il. Dans ce sens, les économistes istiqlaliens proposent d’utiliser la fiscalité pour encourager l’épargne, favoriser les investissements dans les capitaux des entreprises et limiter la fraude et l’évasion fiscales. Concrètement, l’Alliance propose d’abord de diagnostiquer les raisons qui font que les épargnants fuient les capitaux des entreprises pour placer leurs épargnes dans les terrains nus par exemple. Ainsi, elle considère que l’acte le plus nuisible à une économie est d’acheminer l’épargne vers les terrains nus. Les épargnants stockant leur épargne dans les terrains nus contribuent à renchérir le prix de la matière première pour construire un logement, une usine, un commerce ou encore un hôtel. «La réforme de la fiscalité de l’épargne doit s’attacher au cours des prochaines années à encourager l’épargne utile, celle qui sert à financer l’Etat et les entreprises et à décourager l’épargne nuisible en taxant plus les terrains nus. Par ailleurs, les Istiqlaliens veulent taxer plus les dividendes pour encourager les investissements dans les capitaux». «La fiscalité aujourd’hui encourage les créateurs d’entreprises à ne pas apporter leurs fonds au capital d’une société. La fiscalité aujourd’hui encourage au contraire à distribuer sous forme de dividende les profits chaque année. L’Alliance recommande d’inverser très exactement les dispositions fiscales en la matière», proposent-ils. Pour réduire l’évasion fiscale et inciter le maximum de petites entreprises à adhérer à l’impôt et ainsi élargir l’assiette fiscale, l’Alliance a prôné l’adoption d’un IS progressif par tranche, conçu sur le même modèle que l’IR. Ce modèle d’IS qui serait, selon l’Istiqlal, précurseur à l’échelle internationale,  évite la fraude et les contournements que provoque un IS non progressif, tout en n’ayant que peu d’impact sur les recettes fiscales. Le taux réduit des premières tranches dissuaderait alors de prendre le risque de sous-déclaration des profits.

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