Economie

La touche Jouahri

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«Le Maroc a eu une croissance modérée, mais ne s’en tire pas trop mal sur le plan de la sauvegarde des équilibres interne et externe », C’est ce qui ressort du rapport présenté lundi par le wali de Bank Al Maghrib à SM le Roi Mohamed VI. Pourtant Abdellatif Jouahri, reste insatisfait. En effet à l’heure où la place financière prépare ses grands chantiers de réformes, la banque centrale s’active. Dans son rapport annuel, M. Jouahri reproche aux pouvoirs publics ainsi que les entreprises, de prêter une attention particulière à l’accélération de la mise à niveau en vue d’améliorer la transparence financière et l’attractivité des mécanismes prévus pour accompagner les programmes de modernisation du tissu productif. A souligner toutefois que depuis sa nomination, il a oeuvré pour le rattrapage du retard dans la mise en oeuvre de ces actions qui devraient permettre de contenir les coûts d’insertion de notre économie dans un environnement de plus en plus concurrentiel. C’est ainsi qu’il importe de souligner son programme d’adaptation du cadre législatif et réglementaire afin de permettre l’évolution de l’économie nationale, voire à celle du contexte international. A noter aussi que les projets de réforme des statuts de Bank Al-Maghrib et de la loi bancaire, en cours de finalisation, permettront de renforcer le rôle de la banque centrale en institutionnalisant son indépendance et en lui confiant la responsabilité de la conception et de la mise en oeuvre de la politique monétaire ainsi que celle de la réglementation et du contrôle de l’activité des établissements de crédit. En plus, le gouverneur de la banque des banques estime que la diminution des taux d’intérêt débiteurs reste tributaire de l’assainissement du portefeuille des créances en souffrance des établissements de crédit et de la libération des provisions constituées pour leur couverture, à la faveur notamment d’une plus grande célérité dans le dénouement des litiges. En effet, si le marché financier prépare ses grandes réformes. La révision des statuts de Bank El-Maghrib et de la loi bancaire en sont sans doute les principaux chantiers. La première s’inscrit dans le sens d’une plus grande indépendance de l’institution d’émission et du renforcement de son contrôle et de son pouvoir de supervision. Ce premier volet se traduit également par la confirmation du rôle du comité des établissements de crédit, lequel devra désormais donner un avis consultatif sur les mesures prudentielles. Ceci a déjà été amorcé puisque les établissements bancaires traitent désormais avec ce comité pour tout ce qui concerne les nouvelles règles prudentielles . Pour sa part, l’amendement de la loi bancaire se concrétise par une amélioration de la gestion des établissements de crédit avec l’obligation pour ces derniers de disposer d’un système de contrôle interne. S’y ajoute également la mise en place de nouvelles règles de classification et de provisionnement des créances en souffrance. D’ailleurs, les autorités monétaires ne ratent pas une occasion pour rappeler aux établissements bancaires de serrer la vis au niveau des règles prudentielles et du risque.

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