Lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, tenue mercredi 10 mai 2006, Mohand Laenser a annoncé son programme de modernisation et de mise à niveau du secteur agricole à l’horizon 2010. Ce programme, qui s’inscrit dans le cadre du contrat-programme, est destiné principalement à l’optimisation des ressources de base ainsi qu’à l’amélioration des capacités techniques
et de gestion des agriculteurs. Ces derniers auraient ainsi droit à des formations, à des programmes d’alphabétisation fonctionnelle et à l’intégration de la femme rurale.
En ce qui concerne le foncier, M. Laenser a souligné que ces mesures portent sur l’amélioration des structures foncières via la normalisation et la révision des lois, la protection des droits de propriété et la levée des obstacles entravant les transactions immobilières. Ainsi, des lois relatives aux terres ont été promulguées et
un projet de loi sur la cession des terres agricoles aux étrangers et aux sociétés est en cours de préparation au niveau du secrétariat général du gouvernement
Par ailleurs, «le partenariat entre les secteurs public et privé concernant la gestion des terres de SODEA et de SOGETA a démontré les énergies que l’on peut mobiliser pour l’investissement et la création des postes d’emploi», a déclaré M. Laenser. En fait, ce partenariat viendrait encourager la généralisation de cette expérience aux terres gérées par des régimes ne favorisant pas l’investissement, telles les terres des Habous.
Concernant le secteur de l’eau, le ministre a indiqué que les mesures prises dans ce cadre sont destinées à renforcer la gestion rationnelle des ressources hydriques, à travers la valorisation des eaux d’irrigation.
Le ministre a également évoqué les mesures liées à l’adaptation des activités agricoles aux potentialités régionales et locales, à travers notamment l’élaboration de cartes agricoles et la promotion de la recherche agraire.
M. Laenser a profité de l’occasion pour parler de la dette des agriculteurs. Pour rappel, celle-ci a atteint en 2005 la somme de 3 milliards DH. Le tiers a été pris en charge par l’Etat et les deux tiers restants par le Crédit Agricole.
«Ces huit dernières années ont connu trois grandes opérations de traitement et d’allègement des créances des agriculteurs pour un montant global de 7,121 milliards de dirhams au profit de 350.000 agriculteurs, dont 240.500 ont bénéficié de l’effacement de la totalité de leurs dettes» , souligne M. Laenser. Or, la campagne agricole 2004-2005 a été exclue de cette opération pour la simple raison que les exploitations agricoles sont en bon état et n’ont pas de créances impayées, selon le ministre. «Par contre, ceux qui connaissent des difficultés, le Crédit Agricole leur propose un mode d’accompagnement technique pour les aider à changer d’activités et le rééchelonnement de leur dette. Il
leur propose également des produits tels les prêts consolidés et les prêts pour la reconversion et la mécanisation ».
Récolte record de la production céréalière
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