A la question de savoir si le tourisme marocain souffre sérieusement des conséquences de la crise du 11 septembre, Haloui Belaghmi Karim du groupe Maroc Hotel (le premier groupe marocain), présent sur le stand du Maroc où il représentait, seul, le GRIT de Casablanca, a répondu : «Ce n’est pas tant une crise qu’un stand by. De ce point de vue, les tours operators français connaissent la même situation».
Le seul problème du tourisme marocain a-t-il fait remarquer «c’est l’aérien» critiquant tout à la fois la marge trop importante que prend le transporteur national et la réduction, voire l’absences de dessertes régionales qui rallongent considérablement les temps d’acheminements des touristes.
«Rétablissons les dessertes sur Erfoud ou Ouarzazate et nous ouvrirons les hôtels qu’il faut», a-t-il ajouté. Pour Fadel el Hafed, le fond du problème est en quelque sorte dans l’air. Secrétaire général de la fédération nationale des agences de voyage au Maroc et représentant le GRIT de Marrakech, il a fait remarquer que la seule solution pour atteindre le chiffre de 10 millions de touristes à l’horizon 2010 était de développer les compagnies Low Costs (à faibles coût).
Pour Jean Michel Giraud, venu d’Agadir (Hotel Dorin Atlantic Palace à Agadir), la raison de la baisse de régime qu’a accusée le secteur ces dernières année est due moins à une mauvaise réputation du Maroc qu’à une certaine forme de pusillanimité de la part des responsables et des organisateurs des voyages de groupes, lesquels viennent à titre individuel mais sont réticents quand ils engagent leur responsabilité professionnelle. Manière de dire aussi que la RAM et l’aérien de manière générale ne sont peut-être pas le seul frein au développement du tourisme à destination du Maroc…
• De Paris, Hicham Ouazzani