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Lahcen Haddad fait le point sur les agences de développement touristique

© D.R

Bien que le ministre du tourisme qualifie, mardi soir à Rabat, les résultats de son bilan d’«encourageants» dans une conjoncture difficile, il ne manque pas de se prononcer sur les écueils marquant son mandat.

«Ce que nous n’avons pas encore fait, c’est la création de 8 agences de développement touristique», précise Lahcen Haddad en justifiant ce retard. «Les professionnels et le ministère de l’économie et des finances formulent des réserves à propos de la création de ces agences», explique-t-il en enchaînant sur les performances de son mandat 2012-2016.

Performances de la destination Maroc déficientes

Cette déficience se manifeste par la réalisation d’un total de 10,17 millions de visiteurs enregistrés en 2015 malgré ledit contexte perturbé contre 9,3 millions en 2010. En détail, les arrivées ont enregistré une croissance moyenne annuelle de 3% durant la période 2012-2015, de par la diversification des marchés.
En termes de chiffre d’affaires, le secteur a réalisé 109 milliards DH en 2015 et contribue au PIB à hauteur de 62 milliards DH.
«Le tourisme continue à être le deuxième secteur à contribuer au PIB», enchaîne M. Haddad en rappelant que ce secteur ayant atteint, pour la période 2012-2016, un montant de 4 milliards de dirhams, permettant de créer plus de 50.000 emplois. «C’est dans le secteur des services et du tourisme qu’il faut investir afin de régler le problème du chômage», estime-t-il en rappelant par l’occasion que le Maroc veut atteindre une capacité litière de 250.000 en fin 2016.

Evolution des produits touristiques

Entre plusieurs produits rappelés par le ministre, celui-ci s’exprime sur la promotion de Casablanca en tant que destination touristique et culturelle. «La métropole atteindra une capacité litière de 20.000». Les provinces du Sud et le tourisme interne dans l’ensemble ne sont pas en reste. Pour l’heure, le tourisme interne fait l’objet d’une étude dont les résultats seront, selon M. Haddad, publiés bientôt.
L’objectif étant de travailler sur les produits adaptés au tourisme interne et la communication à ce propos. A son tour, le tourisme rural bénéficie du programme de développement intégré du tourisme nature «Qariati» qui prévoit la création de 50 centres d’accueil touristique à travers le Royaume, ainsi que le développement du tourisme rural dans les territoires les plus reculés, pour un budget global de 2,4 milliards DH financé par l’Etat et un potentiel de 50.000 emplois. Ce programme permettra de dynamiser également l’investissement touristique privé, dans ces territoires, à hauteur estimée de 6 milliards DH. Outre «Qariati», le ministre de tutelle ne manque pas de rappeler le lancement du programme de développement intégré du tourisme culturel «M’dinti».

Chantiers du ministère

«Nous travaillons sur l’agrégation des agences de voyages», indique M. Haddad en rappelant par l’occasion que le nombre des pèlerins recourant aux agences de voyages est désormais de 11.000 en vertu d’un partenariat avec le ministère des habous et des affaires islamiques. Dans l’ensemble, le gouvernement a, depuis 2012, veillé, selon M. Haddad, à accélérer le rythme d’exécution des chantiers touristiques dans le cadre de la Vision 2020.

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La priorité est de mettre en place un plan d’accélération pour le prochain ministre
Lahcen-Haddad-ministre-du-tourismeTrois questions à Lahcen Haddad, ministre du tourisme

ALM : Qu’est-ce que cela vous fait-il de réaliser un bilan positif ?

Lahcen Haddad : J’estime que nous sommes sur la bonne voie comme le démontrent ces belles performances qu’on a faites dans un certain nombre d’aspects. D’ailleurs, le Maroc a maintenu sa force et son attractivité par rapport aux touristes et IDE malgré une conjoncture assez difficile.

Quelles sont vos priorités avant la fin de ce mandat ?

Il s’agit de mettre en place un plan d’accélération pour le prochain ministre pour qu’il le suive afin de réaliser la vision de Sa Majesté le Roi.

Vous avez énormément misé sur le plan Azur pour booster le secteur. Quels sont les moyens déployés à cet effet ?    

Nous avons mis beaucoup de moyens à commencer par la station Saïdia ayant bénéficié d’un engagement de 3,4 milliards DH pour y développer plusieurs installations dont la mise en service est prévue pour 2017. A son tour, la station Taghazout s’est vu accorder un engagement de 3 milliards DH. De surcroît, le ministère a repositionné, à travers la SMIT, la station Lixus bien que l’aménageur développeur de cette station rencontre de sérieuses difficultés financières. A son tour, la station Mogador, dont l’aménageur développeur n’a pu honorer ses engagements en entier, fait l’objet d’une étude de repositionnement conceptuel.

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