L’accord signé entre le Maroc et la Turquie devait à termes permettre à des produits marocains, dont la matière première est issue de ce pays, d’entrer en Europe avec un certain différentiel au niveau du droit de douane. Cet avantage indéniable pour le secteur textile sera encore plus important avec la signature en vue d’une union douanière entre le pays de Moustapha Kamal et l’Union des 25. Ce processus entre dans le cadre des négociations d’adhésion d’Ankara à l’UE, lesquelles démarrent à partir du 3 octobre prochain. En attendant, ces pourparlers sont conditionnés aux avancées politiques. En ce sens. "La Turquie passera à une phase cruciale de transformation à partir du 3 octobre", date de l’amorce des négociations d’adhésion d’Ankara à l’UE, a affirmé aux journalistes, lundi, le ministre turc de l’Economie, Ali Babacan. C’était au terme d’un entretien avec le président du Medef international (patronat français), Louis Schweitzer. "Nous passerons tout notre système en revue de A à Z", a souligné le ministre turc, récemment nommé négociateur en chef pour les pourparlers avec l’UE, expliquant que son pays aspirait à l’UE afin de "devenir un pays plus démocratique où l’Etat de droit est véritablement établi". M. Babacan a ajouté que de nouvelles opportunités étaient à saisir pour le monde des affaires avec l’amorce des pourparlers d’adhésion à l’UE. M. Schweitzer, qui dirige une délégation d’une quarantaine de représentants d’entreprises françaises, a pour sa part exprimé sa "confiance" dans l’économie turque. "La Turquie est un partenaire important, nous sommes confiants dans l’avenir de ce pays", a-t-il dit.
M. Schweitzer, ex-PDG de Renault, doit s’entretenir lundi avec le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gul et les autorités financières.