Economie

l’approche efficiente de Chaâbi Lil Iskane

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ALM : En votre qualité d’architecte du programme « Essaouira El Jadida » réalisé par la société Chaâbi Lil Iskane, comment avez-vous accueilli l’attribution du Grand Prix du Conseil des ministres arabes de l’Habitat et de l’Urbanisme ?
Faouzi Kharchafi : Tout d’abord, je tiens à rappeler que le projet est la concrétisation d’un chantier ouvert depuis 1999. En dépit des entraves et de l’ensemble de contraintes administratives, la persévérance et la ténacité du président de YNNA Holding, Haj Miloud Chaâbi, ont fait la différence. La ville d‘Essaouira ne pouvait plus s’étendre. Une soupape pour la ville était nécessaire afin de permettre son extension. Cette récompense vient, à juste titre, de distinguer le promoteur le plus actif et le meilleur programme de logement et d’aménagement urbain réalisés dans le monde arabe. C’est aussi une consécration pour toutes les équipes du chantier qui, grâce à la forte culture du groupe Chaâbi, parlent de « notre » projet. Ce Prix a été attribué à Miloud Chaâbi au titre du programme «Essaouira El Jadida», ville nouvelle de 11.000 logements réalisés par la société Chaâbi Lil Iskane avec un souci d’innovation et de qualité technique, ainsi qu’une volonté de brassage social et de respect des spécificités marocaines en matière d’habitat et de mode de vie. Il faut dire que la personnalité de Haj Miloud Chaâbi y est pour beaucoup. Avec lui, il n’y a pas de surprise. C’est un homme de terrain qui connaît parfaitement l’immobilier. Il n’a pas de mal à parler notre langage.
Quelle est la spécificité du projet « Essaouira El Jadida » ?
C’est un projet intégré réalisé entièrement par Chaâbi Lil Iskane, promoteur privé. Situé à al Ghazoua à 7 km du centre-ville, le long de la route principale Essaouira-Agadir, Essaouira Al Jadida est désormais élevé au rang de modèle du genre. Le site bénéficie d’un micro-climat et des vues panoramiques. Le projet est réalisé sur une superficie de 180 hectares et bénéficie de tous les équipements socio-culturels et infrastructures modernes répondant au mieux aux attentes des clients les plus exigeants. Une gamme complète d’habitats est ainsi offerte. Le complexe comprend une offre de logements individuels, de type économique ou villa de surface habitable de 108 à 133 m2 ; des logements collectifs de type social de surface habitable de 42 à 77 m2 ou économique de surface habitable de 76 à 85 m2, ou encore des parcelles de terrains équipés sous forme de villas de 350 à 1200 m2, industrielles de 200 à 2000 m2 ou touristiques de 2 à 3 hectares. Il est toutefois utile de rappeler que le projet est destiné à hauteur de 55% aux habitants de la ville et à 45% aux autres Marocains et étrangers.
Le Groupe a une forte présence dans le domaine de la promotion immobilière. Y a-t-il une approche spécifique au groupe ?
La culture d’entreprise du groupe Chaâbi fait en sorte que l’intégration des produits des autres filiales atteint des taux intéressants. Ainsi, près de 80% des matériaux utilisés à « Essaouira El Jadida » proviennent des filiales. La position géographique particulière d’Essaouira nous a poussés à plus d’innovation. Une carrière pour agrégats a ainsi été utilisée localement. Cette approche est assurément source de synergies mais de profits également. Cette donne a permis une meilleure optimisation des coûts. En plus, comme je l’ai précédemment signalé, l’esprit de travail du groupe pousse ses membres à s’approprier le projet. Cette forte implication est la meilleure garantie pour un travail de qualité et de respect des délais. D’ailleurs, le Groupe a une forte réputation de maîtrise du clandestin. Le dernier exemple reste le relogement des victimes d’inondations de Mohammedia.
Quel est votre regard sur la politique actuelle du logement social au Maroc ?
Tout d’abord, cette distinction du Groupe Chaâbi montre que l’ouverture de ce créneau aux promoteurs privés est un choix pertinent. L’Etat ne peut pas résorber le déficit en logement seul. Ensuite, il faut saluer le travail accompli par l’actuel ministre de l’Habitat, Taoufiq Hjira, qui a opéré un réajustement réel du produit social. Toutefois, le logement social n’est pas automatiquement synonyme de pauvreté architecturale. La quête de solutions architecturales doit s’adapter aux traditions et aux réalités marocaines. La perte de nos traditions architecturales dans la construction des nouveaux quartiers n’est pas une fatalité. Je pense qu’il est possible, même dans des conditions économiques très serrées d’un programme d’habitat social, de diversifier l’offre. Nos plans doivent êtres constamment corrigés partant des spécificités régionales et de styles de vie particuliers.
Quels sont les programmes initiés par le Groupe prochainement?
Actuellement, nous opérons sur Nador, Essaouira, Mohammedia. Nous prospectons dans les régions de Rabat, Meknès, Fès et Tanger. Récemment, nous venons d’être désignés comme partenaire de Ministère de l’habitat pour le programme de résorption des bidonvilles de Nouacer. C’est un projet de 14 hectares avec une réalisation de 1000 logements inférieurs à 120.000 DH.

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