Economie

Le budget de l’ONCA connaîtra une augmentation de près de 5% en 2015

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ALM : Après deux ans de la création de l’Office national du conseil agricole, comment évaluez-vous les actions menées par votre département ?
 

Fatiha Berrima :  Certes, nous sommes à plus d’une année d’exécution mais cela a été une étape très intense. l’office national du conseil agricole (ONCA) a été créé en février 2013. Depuis cette date, nous nous sommes penchés sur la mise en place des outils de gouvernance et de gestion budgétaire de l’Office. Nous avons, par ailleurs, procédé à la détermination de l’organigrame et le recrutement des responsables qui sont de l’ordre de 400 personnes à travers tout le Royaume. La même année a connu la tenue de deux conseils d’administration dont le premier a été présidé par le chef de gouvernement.

Aussi, nous avons entamé un certain nombre de chantiers. Ceci dit le travail de terrain a continué puisque l’ONCA subroge 122 centres de travaux dont la mission est articulée autour de l’encadrement et l’accompagnement des agriculteurs. Le démarrage effectif s’est fait en 2014. L’année durant laquelle nous avons mis en place un certain nombre de mécanismes de travail et d’exécution budgétaire conformes à la réglementation régissant les finances publiques. 2014 a également été un cap intéressant dans la mesure où notre activité est montée en puissance. Nos administrateurs ont relevé positivement l’immensité du travail accompli dans un délai relativement court.
Outre le renouvellement du parc de l’Office et le lancement de modules de formation (au profit des agriculteurs, acteurs et conseillers) l’ONCA a également mis en place les plans d’action régionaux de conseil agricole .

En quoi consiste ce dispositif ?

C’est une feuille de route triennale déployée sur la période 2015 -2017 et qui vise à accompagner les plans régionaux du Plan Maroc Vert. Nous impliquons à travers ces plans l’ensemble des partenaires. Nous coordonnons ensemble toutes les actions à déployer à la fois par filière et par cible. Nous travaillons également, sur leur budgétisation. Puisque nous étions très en avance sur certaines régions, nous sommes passés à la déclinaison locale des plans d’action de conseil agricole. Il faut dire que sur ce point nous sommes en complémentarité avec les institutions partenaires. Notre ambition étant d’accompagner en amont et en aval les agriculteurs notamment ceux opérant dans le pilier II du Plan Maroc vert afin de les initier à des pratiques rentables pour leurs activités et améliorer leur productivité.

A combien s’élève cet investissement ?

C’est un budget très conséquent. L’année dernière nous avons débloqué une enveloppe de l’ordre de 120 millions de dirhams en crédit de paiement et de 10 millions de dirhams en crédit d’engagement. Nous sommes en cours d’élaboration du budget 2015 mais ce dont je suis sûre c’est qu’il y aura une augmentation budgétaire de l’ordre de 3 à 5% . Ceci nous permettra de financer les grands chantiers que nous menons, en l’occurrence le dispositif de formation à mettre en place et l’accompagnement d’acteurs et des projets des agriculteurs.

Quelle forme prend le conseil de l’ONCA ?

Nous fournissons un conseil global. Loin du volet technique, nous orientons les agricuteurs vers une bonne gestion de leurs exploitations. Nous œuvrons dans ce sens avec l’Agence française de développement. Ce partenariat porte sur le lancement de pilotes de mise en place de centres de conseil de gestion. Ce projet est en phase d’opérationnalisation et consiste en l’intégration de ces pilotes dans une dizaine de centres au niveau de l’ONCA , et ce sur une période de deux ans. Suivra après l’évaluation pour voir comment on pourra implémenter après le conseil de gestion. Dans cette démarche, les volets financement et assurance sont présents. Nous venons d’ailleurs de signer une convention avec la Mamda en vue de sensibiliser les agriculteurs à l’assurance agricole et à les inciter à intégrer la gestion des risques climatiques. Pour le financement, nous œuvrons en concertation avec le Crédit Agricole du Maroc qui dispose d’une entité de financement unique sur le plan africain, destinée aux petites et moyennes exploitations agricoles et qui sont d’ailleurs notre première cible. Si vous avez remarqué, tous les opérateurs apportent leur pierre à l’édifice en vue d’améliorer le revenu des agriculteurs, de les orienter vers la démarche entrepreneuriale appropriée et les pousser à raisonner en termes de petites entreprises agricoles qu’il faut développer.

Quelles sont les difficultés rencontrées par vos conseillers sur le terrain ?

Il faut dire que l’expérience de nos conseillers relève d’une dizaine d’années. Ainsi, ils ont accumulé un grand savoir-faire pour approcher les différentes catégories d’agriculteurs et les accompagner. Le challenge pour l’ONCA est de donner aux conseillers plus de compétences en termes de gestion, de management et d’animation ainsi que de leur doter de nouveaux outils pour mener à bien leur mission. Nous investissons par ailleurs dans la technologie pour leur faciliter la tâche et leur dégager plus de temps pour le mettre à disposition des agriculteurs.

Vous venez de lancer les villages itinérants. Qu’est-ce qui distingue cet évènement des actions menées par l’Office ?

Cet événement renforce notre démarche de proximité et met en relief le caractére régional de l’agriculture marocaine. Le concept des villages itinérants est un message fort pour dire que la structure de l’ONCA est présente pour une continuité du travail de conseil et pour être à l’écoute de toutes les composantes du secteur agricole.
 

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