Economie

Le challenge de la formation

Ecart. Le système éducatif forme annuellement 2.800 jeunes dont 600 cadres sur les métiers du tourisme. Or, la vision 2010, qui table sur dix millions de touristes, exige de former 8.000 cadres par an et 54 mille techniciens et agents qualifiés en vue de répondre à la croissance prévisible de l’activité. Ces besoins découlent de la forte demande du marché de l’emploi sur les profils formés dans les métiers du tourisme. En effet, la demande des emplois directs sur le marché de l’hôtellerie est estimée à 72.000 postes. Actuellement, le dispositif pédagogique comprend trois opérateurs : le ministère du tourisme, l’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT) et les établissements privés de formation professionnelle.
Le ministère dispose, en effet, d’un réseau de 16 établissements qui dispensent trois niveaux de formation : technicien spécialisé, technicien et qualification. La capacité d’accueil de ces centres ne dépasse pas 3.000 places dont 450 assurées par l’Institut Supérieur du Tourisme de Tanger. Ce dernier est spécialisé principalement dans la formation des cadres.
Le second intervenant dans la chaîne de formation est l’OFPPT. L’Office gère trois établissements spécialisés avec une capacité de l’ordre de 1.130 places.
Quant au secteur privé, les 28 instituts de formation professionnelle assure presque le même nombre de places que l’OFPPT avec un total de 1.160.
Sur la base de ces chiffres, l’objectif est de multiplier par quatre le nombre des lauréats formés annuellement par ces trois différents intervenants. Le planning de renforcement des capacités d’accueil, pour pallier le déficit en ressources humaines, prévoit d’augmenter respectivement les capacités des centres rattachés au ministère d’ici 2010 à 5.000 places, de l’OFPPT à 2.800 et des établissements privés à hauteur de 3.500.
Dans le même ordre d’idée, l’Union européenne, à travers son programme de financement MEDA II, s’est engagée à financer des études sur les besoins et la valorisation des ressources humaines au sein du secteur privé.
Le ministère de tutelle, pour sa part, a effectué une étude sur la planification de la formation et les perspectives de développement. L’objectif de ce diagnostic est de recenser les nouveaux métiers, liés à l’activité touristique, pour les intégrer ensuite dans les cursus de formation dispensés par les différents organismes de formation publics et privés.
Conformément aux orientations du contrat-programme, le ministère projette de consacrer, d’ici 2010, une enveloppe budgétaire de 550 millions de DH pour résoudre le déficit en formation dont 160 millions seront déboursés par l’Union européenne.
«Grâce à ce financement et suite aux recommandations de la vision 2010, les centres rattachés au ministère de tourisme ont augmenté effectivement leurs effectifs à hauteur de 30 %’ , indique Souad Hassoune, directrice de l’Institut Supérieur du Tourisme de Tanger.
A noter que le diagnostic établi par les rédacteurs du contrat-programme ne s’est pas focalisé seulement sur le déficit en ressources humaines. L’accord a identifié quatre écueils à résoudre pour insuffler une dynamique au secteur touristique. Il s’agit des 4F : formation professionnelle, fiscalité, foncier et financement.
Jusqu’à présent, la destination Maroc draine environ 2,3 millions de visiteurs. Elle occupe une place très modeste dans le tourisme mondial et sud-méditerranéen (respectivement 700 et 35 millions de visiteurs en 2000). Cependant, le secteur constitue la deuxième source en devises du Royaume, après le rapatriement des capitaux des Marocains résidant à l’étranger (MRE), avant même les ventes de phosphates et dérivés.

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