Les échanges extérieurs du Maroc avec le reste du monde continuent de se rétracter. À ce titre, les exportations s’inscrivent en recul de 1,5% à fin août 2013 par rapport à la même période en 2012.
C’est ce qui ressort des chiffres préliminaires des indicateurs mensuels des échanges extérieurs publiés par l’Office des changes au titre des huit premiers mois de 2013. En effet, les exportations de marchandises, exprimées FAB, se sont établies à 121,194 milliards de dirhams contre 123,096 milliards de dirhams à fin août 2012.
Cependant, les exportations au titre des huit premiers mois de l’année 2013 ont été marquées par un fort dynamisme des principaux secteurs, à savoir l’automobile qui bondit de 19,1% réalisant un total d’export de 19,267 milliards de dirhams.
Dans le même sillage, l’industrie alimentaire se bonifie de 13% en exportant pour 13,418 milliards de dirhams. Enfin, le secteur aéronautique et le secteur électronique enregistrent des hausses respectives de 21,7 et de 9,6% équivalentes à un total exporté de 5,080 milliards de dirhams et de 5,230 milliards de dirhams. Ces augmentations ont été atténuées, néanmoins, par les baisses des ventes de phosphates et dérivés de 18,7% et celles du secteur textile et cuir de 2,6%. En valeur ces baisses sont équivalentes à 6,128 milliards de dirhams et 582 millions de dirhams respectivement. Ainsi, portées par les performances des principaux secteurs dont essentiellement la construction automobile et l’industrie alimentaire, les exportations n’ont affiché qu’un léger recul en cette période de crise.
À noter qu’au titre des huit premiers mois de l’année 2013, les échanges commerciaux du Maroc avec le reste du monde ont été marqués par une légère amélioration du taux de couverture des importations par les exportations pour atteindre 47,9% contre 47,5% un an auparavant. Le déficit commercial s’est, ainsi, réduit sensiblement pour se rétracter de 131,7 milliards de dirhams contre moins de 135,9 milliards de dirhams à fin août 2012, soit un recul de 3,1%. Aussi, ce ralentissement du déficit commercial s’explique par le recul des importations plus important que celui des exportations.
Dans ce sens, les importations de marchandises, évaluées CAF, ont porté sur 252,925 milliards de dirhams contre 259,033 milliards de dirhams une année auparavant, soit en recul de 2,4%. Cette baisse a affecté particulièrement les produits énergétiques avec l’huile brute de pétrole dont les importations ont régressé de 8,9%, soit 2,1 milliards de dirhams, et les houilles, cokes et combustibles solides similaires, en recul de 24,1%.
De même, les importations des produits bruts se sont rétractées avec les soufres bruts et non raffinés qui se réduisent de 27,1% et l’huile de soja en recul de 26,1%. Aussi, les produits finis de consommation se rétractent pour les voitures de tourisme de 14,5% et les vêtements confectionnés de 24,6%. Enfin, pour les produits alimentaires, il s’agit du recul de l’importation de l’orge de 79,7% et de celle du sucre de 27,6%.
En revanche, les demi-produits et les biens d’équipement ont enregistré des accroissements, ainsi, les parties et pièces détachées pour véhicules industriels et les fils, barres, et profilés en fer ou en aciers non alliés. De ce fait, la baisse des importations se poursuit avec des niveaux élevés pour les achats de produits énergétiques, les produits bruts, les produits finis de consommation et les produits alimentaires.
