Le Fonds monétaire international a annoncé, mardi, que plusieurs de ses Etats membres s’étaient accordés pour accroître plus encore ses ressources, avec 13 nouveaux pays contributeurs et environ 100 milliards de dollars de plus. Le FMI a obtenu auprès de ses Etats membres de lui prêter des ressources pour parer aux difficultés des pays en crise. Lors d’un sommet à Londres en avril, les pays riches et émergents du G20 s’étaient mis d’accord pour tripler les ressources prêtables du Fonds, en mettant à sa disposition 500 milliards de dollars. «Les 26 participants actuels au sein des Nouveaux accords d’emprunt (NAE) du FMI ont rencontré aujourd’hui (mardi) à Washington les représentants de 13 nouveaux participants potentiels», a indiqué l’institution internationale dans un communiqué. Ces pays se sont «mis d’accord pour étendre les NAE, en y intégrant de nouveaux participants et en accroissant les lignes de crédit jusqu’à 600 milliards de dollars», a ajouté le Fonds. «L’accord d’aujourd’hui sur l’élargissement des NAE marque un moment important pour le multilatéralisme et le Fonds, qui contribuera à l’efficacité du FMI dans sa réaction aux crises et aidera à renforcer l’architecture financière internationale», s’est félicité le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn. La brusque aggravation de la crise économique mondiale à l’automne 2008 a démultiplié les demandes de prêts du FMI par ses Etats membres, des plus grands comme l’Ukraine qui s’est vu promettre 16,4 milliards de dollars, aux plus petits comme les Seychelles, en passant par l’Islande, premier pays d’Europe de l’Ouest à recourir à un prêt du Fonds depuis les années 1970. Le Mexique a également obtenu en avril, à titre de précaution, la plus grande ligne de crédit jamais votée par l’institution, 47 milliards de dollars, sur laquelle il peut tirer à tout moment.