«Même si le recul des prix du pétrole apporte indéniablement une certaine stabilisation à l’économie mondiale (…), il faut être conscient des risques à long terme de prix faibles et d’une plus forte volatilité», a dit M. Lipsky, le premier directeur général-adjoint du FMI, dans un discours tenu à Vienne lors d’un séminaire organisé par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Le baril de pétrole, après une flambée à 147 dollars en juillet dernier, a vu sa valeur plonger à 32,40 dollars en décembre. Son prix s’est stabilisé entre 40 et 50 dollars depuis le début de l’année. «Les bas prix d’aujourd’hui préparent le terrain pour une nouvelle poussée de prix à l’avenir», a prévenu M. Lipsky, dont l’intervention a été diffusée par ses services à Washington. Il a jugé que le bas niveau des cours «réduit la valeur de projets potentiels», par exemple dans les sables bitumimeux au Canada, et «force les producteurs à rechercher des financements extérieurs». «Un cadre stable et prévisible en matière d’investissement et de fiscalité aidera les investissements adéquats», a aussi noté le numéro deux du FMI. «Renforcer les coopérations et les synergies entre les groupes pétroliers nationaux et multinationaux comporte des avantages», a-t-il encore ajouté, en préconisant des «partenariats». Côté demande, des «subventions bien ciblées pourraient protéger les groupes (sociaux) les plus vulnérables aux grandes variations des prix», a-t-il dit.