Economie

Le FMI prévoit une contraction des économies des pays développés

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Pour la France, le FMI prévoit une contraction du Produit intérieur brut (PIB) de 0,5% en 2009, et il anticipe un recul du même ordre pour les pays de la zone euro. L’économie américaine risque quant à elle de se contracter de 0,7% l’année prochaine, alors qu’en octobre le FMI anticipait encore une croissance de 0,1%. Dans un communiqué, le FMI explique qu’il table désormais sur une croissance mondiale de 2,2% en 2009, soit 0,8 point de moins que ce qu’il avait annoncé en octobre. Si les efforts déjà déployés par les différents gouvernements aident à amortir les effets de la crise, d’autres décisions devront être prises, souligne-t-il. «Les conditions de marché commencent à réagir à ces décisions officielles, mais même si elles sont rapidement exécutées, les tensions financières risquent de s’accentuer et de se prolonger plus que ce qui était envisagé (en octobre)», indique le communiqué. «Il y a un besoin évident de davantage de stimulants macroéconomiques par rapport à ce qui a été annoncé jusqu’à présent», ajoute le FMI. «Les marges de manœuvre existantes pour détendre la politique monétaire doivent être exploitées». Jeudi, la Banque d’Angleterre a annoncé une baisse spectaculaire de 150 points de base de son taux d’intervention, le portant à 3%, juste avant que la Banque centrale européenne (BCE) ne décide d’abaisser le sien de 50 points de base, le ramenant à 3,25%. Le chef économiste du Fonds, Olivier Blanchard reconnaît toutefois qu’il reste à certains pays peu de marge de manœuvre pour réduire encore les taux. Dans ce cas, il conseille de se tourner vers l’arme budgétaire. «Nous n’en sommes pas encore tout à fait là, mais au fur et à mesure, il est clair que les marges se réduisent, c’est pour cela que l’instrument qui reste, c’est la politique budgétaire, voilà pourquoi nous prônons vigoureusement la croissance budgétaire», a-t-il dit. Une telle arme serait plus efficace si elle était utilisée en concertation avec plusieurs pays, a ajouté Blanchard. Dans les économies émergentes et en développement, le FMI anticipe une croissance de 5,1%, soit un point de moins que ce qui était projeté en octobre, en particulier en raison de la chute des prix des matières premières. Le FMI a également réduit à 68 dollars sa projection de cours moyen du baril de brut, contre 100 dollars estimés auparavant, et constate que les prix des métaux et des produits alimentaires ont également baissé. Par ailleurs, il compte exhorter les pays du G20 à adopter le principe d’une rapide expansion budgétaire afin de soutenir une économie mondiale qui n’a de cesse de ralentir. «Au G20, nous défendrons le principe d’une expansion budgétaire mondiale comme l’une des mesures qui doivent être prises très rapidement», a déclaré Blanchard. Les ministres des Finances du G20 se sont réunis le week-end dernier au Brésil, et le président américain George Bush accueillera les chefs d’Etat et de gouvernement de ce groupe les 14 et 15 novembre à Washington. Blanchard a ajouté que le ralentissement économique brutal avait accru le risque de déflation, mais que celui-ci restait encore mince et qu’il devrait être compensé par les politiques de soutien à la demande.

• Alister Bull (Reuters )

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