Economie

Le HCP présente les résultats d une enquête sur le bien-être

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Du 1er janvier au 20 février, une enquête a été menée auprès de 3.200 personnes sans qu’on n’en sache rien. Jusqu’à lundi dernier où le haut-commissaire au Plan en a livré les conclusions. En présentant les résultats de cette enquête nationale sur le bien-être réalisée en 2012, Ahmed Lahlimi Alami s’est fait pédagogue en expliquant que chaque crise a eu son indicateur de croissance. A la crise de 1929, le PIB ; à celle de l’endettement dans les années 80, l’Indice de développement humain (IDH) et à la crise actuelle, l’Indice du bien-être (IBE). Tout cela pour dire qu’en économie mutante comme celle dans laquelle se trouve le système de production et d’échange aujourd’hui, le ressenti aussi donne la mesure. D’où cette vérité première : «L’indicateur de bien-être revêt une fonction-clé pour éclairer les décideurs et contribuer à l’adaptation des politiques publiques aux exigences des mutations dans la période de transition en cours». Mais qu’est-ce que le bien-être ? s’est demandé le haut-commissaire au Plan. Malgré la consécration du concept comme objectif de développement durable et aussi comme indicateur de progrès et de cohésion sociale, sa définition relève encore du domaine des tâtonnements. Mais pour l’OCDE, «le bien-être passe par la satisfaction de divers besoins humains, dont certains sont essentiels (par exemple la santé) ainsi que par la possibilité de poursuivre ses propres objectifs, de s’épanouir et d’être satisfait de sa vie». L’organisation européenne s’étant confectionné un IBE couvrant 11 attentes matérielles (logement, revenu, emploi…) et relatives à la qualité de vie (éducation, environnement, gouvernance, santé…) à partir de ses réalités spécifiques, le HCP a dû le réaménager à hauteur de celles des Marocains. Il y a donc introduit une attente fondamentale chez nous et qui n’a pas la même intensité dans les pays européens: l’environnement familial et la solidarité sociale. En sorte que l’échantillon de 3.200 personnes âgées de 15 ans et plus – dont 2.080 en milieu urbain- a été doublement enquêté. D’abord les ménages, sollicités au moyen d’un questionnaire sur les conditions de vie de leurs membres et ensuite, l’échantillon global qui, lui, a été interrogé sur sa perception de ce qui fait le bien-être.
L’un dans l’autre, a encore expliqué M. Lahlimi, la démarche méthodologique adoptée pour mener l’enquête s’est articulée autour de 3 approches: une 1ère qui interroge la population sur les conditions de vie qu’elle juge déterminantes pour son bien-être, la 2ème qui l’invite à dire ce qu’elle considère comme déterminant dans chacune de ces conditions et, en 3ème lieu, la phase lors de laquelle les sondés évaluent et notent le niveau de satisfaction que leur procure chaque catégorie et aussi, celle que leur procure la vie en général.
L’utilité de la mesure est de notoriété publique, juge le HCP, car «le poids relatif que donne la population à chacune des dimensions de ses conditions de vie pourrait être considéré comme indicateur de la hiérarchie des besoins sociaux dont la population attend la prise en compte par les politiques publiques». L’IBE est donc un élément de recherche de l’efficacité politique et de bonne gouvernance.

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