Le développement de l’activité minière, un des secteurs-clés de l’économie sud-africaine, pourrait être sérieusement entravé par le manque des compétences professionnelles qualifiées au moment où cette industrie fait face à une série de problèmes consécutifs à la crise économique mondiale, selon une enquête publiée mercredi. Cette étude, menée par la compagnie de recrutement «Landelahni Business Leaders», révèle que l’industrie minière a perdu beaucoup de ses compétences durant la dernière décennie. Elle précise qu’entre 1998 et 2008, quelque 53 mille diplômes ont été décernés sur un total de plus de 388 mille personnes inscrites dans des disciplines d’ingénierie, soit un taux de passage de 13,7%. «Alors que nous avons substantiellement augmenté le nombre des inscriptions depuis 2004 (près de 10 mille pour la seule année 2005), nous ne voyons pas de hausse proportionnelle correspondant au nombre des étudiants ayant terminé leurs études», note le rapport. L’étude fait observer que ce constat est d’autant plus préoccupant que seulement 15% des ingénieurs des mines diplômés sont restés dans l’industrie à long terme, en comparaison avec un effectif de 75% aux Etats-Unis et 80% en Australie. La même source soutient que la majorité des ingénieurs sud-africains finissent par rejoindre les services financiers en tant que contractuels, consultants ou fournisseurs d’équipements miniers en raison des rémunérations élevées. L’Afrique du Sud, premier producteur de platine au monde et quatrième producteur d’or, s’appuie en grande partie sur le secteur minier qui, malgré un certain déclin, continue de contribuer largement au Produit intérieur brut de la plus grande économie du continent.