Le constat confirmé lors de rencontres à Casablanca
«Le Maroc a enregistré une récolte très satisfaisante cette année. Malgré cela, il devra importer des céréales». Le constat est entériné, mardi à Casablanca, par Jean-Pierre Langlois-Berthelot, président de France Export Céréales, lors des rencontres franco-marocaines des céréales. Dans ce sens, il rappelle que la France continue à approvisionner le Maroc.
Selon ses dires, l’Hexagone attache de l’importance à l’exportation. «La France exporte plus de 50% de sa production céréalière», précise M. Berthelot. Le président de France Export Céréales, association initiatrice de l’événement qui célèbre ses 20 ans d’existence, rappelle également la compétition qui serait «acharnée» sur le marché mondial.
Cette compétitivité est évoquée par Jean-François Girault, ambassadeur de France dans le Royaume, qui estime que l’agriculture et l’agroalimentaire sont essentiels pour l’économie de la France comme du Maroc. «Les céréales détiennent la première place», précise-t-il. L’ambassadeur rappelle à l’occasion que la France est, depuis 20 ans, le premier fournisseur du Maroc. «Après une année 2015-2016 exceptionnelle au cours de laquelle la France a fourni au Maroc 67% de ses besoins en blé tendre et 80% en orge, la dernière campagne 2016-2017 a été marquée par une mauvaise récolte céréalière dans nos deux pays donc par une très faible disponibilité à l’exportation des céréales françaises», détaille M. Girault. Pour 2017-2018, ce dernier explique : «Pour notre part, nous avons renoué avec une très belle récolte, l’une des meilleures ces dernières années, indique l’ambassadeur. A propos de cette campagne 2017-2018, la France retrouve, selon M. Berthelot, une production quasi normale avec 38 millions tonnes de blé tendre. «Pour le blé dur, nous avons prévu une production de plus de 2 millions 100 mille tonnes. C’est un record sur les dernières années. La production du maïs, bien qu’elle démarre, s’annonce aussi satisfaisante», enchaîne le président de France Export Céréales. Pour information, un protocole d’accord a été signé lors de l’événement pour le financement d’un certain nombre de matériels pour une nouvelle école de boulangerie à Casablanca.