Economie

Le Maroc et la FAO se mettent à l’œuvre: Vers une loi-cadre de l’économie sociale et solidaire

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C’est ce que vient d’annoncer, vendredi à Rabat, le ministère de l’artisanat et de  l’économie sociale et solidaire en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Cette étude, dont le lancement vient en marge de la 4ème édition du Salon national de l’économie sociale et solidaire, permettra d’élaborer un texte juridique visant à développer et à exploiter toutes les possibilités offertes par l’économie solidaire ainsi qu’à répondre aux besoins des populations les plus précaires.

Inscrite dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de coopération technique conclu en juin dernier entre le ministère de l’artisanat et la FAO, cette étude capitalisera sur les acquis marocains dans le domaine et s’inspirera par ailleurs des expériences législatives des autres pays.

Selon Fatima Marouane, ministre de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire , «la loi cadre permettra d’accompagner et d’encadrer la dynamique distinguée de l’expérience marocaine en la matière. Cette nouvelle réglementation définira clairement les formes, les principes, les valeurs et les objectifs de cette économie».

La ministre a mis en relief le rôle que joue l’économie sociale et solidaire dans la réalisation du développement durable.

Michael George Hage, représentant de la FAO au Maroc, a pour sa part salué l’effort du Maroc à vouloir faire «de ce secteur un levier de développement économique et social, notamment en l’inscrivant comme axe fondamental, des stratégies nationales, de développement social, économique et environnemental».

Une fois adaptée, la loi sur l’économie sociale et solidaire sera l’un des piliers de l’économie de transformation. «Ladite loi fera du Maroc un pionnier dans la sous-région et une source d’inspiration pour d’autres nations, notamment celles de l’Afrique et pour lesquelles le Maroc est engagé au plus haut niveau pour leur apporter aide et assistance dans le cadre de la coopération Sud-Sud», apprend-on du représentant de la FAO.
 

Et de poursuivre que «son organisme est  appelé à intervenir dans l’élaboration d’une loi-cadre en vue de promouvoir l’instauration d’un modèle économique visant à produire, à entreprendre et à consommer de manière différente pour répondre à des préoccupations devenues maintenant incontournables : une croissance économique et sociale soucieuse du bien-être et des générations futures».

Un secteur, un Salon et six conventions…

Tombée de rideau sur la 4ème édition du Salon national de l’économie sociale et solidaire. La grande vitrine du commerce équitable, qui a fermé ses portes samedi à Casablanca, continue de confirmer son positionnement en tant que rendez-vous incontournable d’un segment économique en plein essor.

La réussite de cet événement ayant regroupé des auto-entrepreneurs de toutes les régions du Maroc se confirme d’année en année. Pour illustration : l’intérêt que portent les acteurs économiques et sociaux à la mise en œuvre de la stratégie nationale pour le développement de l’économie sociale et solidaire.

Cette vision de grande envergure a fait l’objet de six conventions signées en marge du Salon. Ces accords ont lié le ministère de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire à de nombreux partenaires. Citons dans ce sens : Poste Maroc, l’Organisme mondial Care, le Fonds Jaida ainsi que les associations «Heure Joyeuse» et «Immigration et développement». Un partenariat tripartite a été, également, scellé entre le Centre marocain des études et des recherches sur l’entreprise sociale et les associations «Solter» et «Casal Dels Infant». «Ces conventions tendent à asseoir un cadre juridique de coopération avec les différentes parties concernées en vue de promouvoir l’économie sociale et solidaire en lui conférant la place qui lui échoit», a relevé dans ce sens Fatima Marouane. Celle-ci a précisé que «l’arsenal juridique de l’économie sociale et solidaire s’est renforcé par la loi sur les coopératives, adoptée récemment par le Parlement». Ledit texte dote les coopératives d’un cadre juridique leur permettant d’optimiser leur rentabilité et d’assurer leur transformation en entreprises structurées et compétitives. La nouvelle loi est venue simplifier la procédure de constitution des coopératives, renforcer la transparence et la promotion de la bonne gouvernance par l’institution d’un registre national et des registres locaux d’immatriculation des coopératives.

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