Economie

Le Maroc multiplie ses efforts pour réduire sa dépendance

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Dans le cadre du renforcement du partenariat dans le domaine des énergies renouvelable, la chambre allemande de Commerce et d’industrie au Maroc a organisée la 4e rencontre maroco-allemande sur les énergies renouvelables qui s’est déroulée du 6 au 8 mai à Casablanca. L’objectif principal de cette rencontre a été de présenter la situation des énergies renouvelables au Maroc. Lors de cette rencontre, Mouloud Aït Haddou, secrétaire général du département de l’Energie et des Mines, a déclaré qu’un programme de renforcement de l’efficacité énergétique dans les secteurs du bâtiment, de l’hôtellerie, de l’agriculture et de l’industrie pour arriver à 15% d’économie d’énergie, est en cours de réalisation. «Le Maroc multiplie ses efforts pour diversifier ses ressources énergétiques et renforcer la sécurité d’approvisionnement, tout en intégrant les impératifs d’efficacité et de protection de l’environnement», a précisé M. Aït Haddou. «Une stratégie qui ne peut aller sans l’amélioration des secteurs de l’énergie hydraulique, solaire et éolienne en se focalisant sur la réalisation de projets éoliens d’une puissance totale de plus de 1.000 MW à l’horizon 2012», a-t-il ajouté. Pour sa part, le chef de service des énergies renouvelables au ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Boubker Chatre, a souligné que le Maroc reste très dépendant dans le domaine énergétique vis-à-vis de l’extérieur. «En effet, les contributions des énergies dans le PIB national ne dépassent pas 7% et avec des faibles ressources naturelles, le Maroc ne produit que 4% de ses besoins énergétiques, tandis que sa dépendance est de 96%. Un écart qui traduit bien l’alourdissement de la facture énergétique marocaine », explique M. Chatre.
Ainsi, le Maroc veut atténuer cette dépendance en développant les énergies solaire, hydraulique et éolienne. Actuellement, la contribution de ces énergies n’est que de 4 %. Un chiffre que le Maroc veut augmenter à 10% à l’horizon 2012 et à 20% d’ici 2020.  De même le gouvernement se penche actuellement sur la préparation d’une nouvelle vision. Cette dernière se base sur la position géostratégique, les infrastructures d’interconnexion électrique ainsi que la consolidation du partenariat et l’encouragement du secteur privé qui est un acteur clé pour le développement des énergies. Une stratégie que la directrice générale du centre de développement des énergies renouvelables (CDER), Amal Haddouche, a exposée à travers quatre axes. Le premier se focalise sur la réduction de la dépendance extérieure. Le deuxième concerne l’amélioration de l’efficacité énergétique, tandis que le troisième consiste en l’organisation d’un transport mieux organisé et moins polluant. Le dernier axe est celui qui permettra une  gestion des déchets plus saine.
A ce sujet le représentant de l’ONE a déclaré que le Maroc a opté pour la valorisation des ressources hydrauliques, mais cette politique reste très payante et alourdie l’économie nationale. Afin d’augmenter la production des énergies renouvelables sur le plan national, l’ONE a lancé plusieurs projets répartis en trois filières : hydraulique, solaire et éolienne. A travers cette stratégie, l’ONE se fixe comme objectif la recherche d’un KW le moins cher, avec une diversification des ressources et l’ouverture à l’international. Parmi les projets les plus importants dans le domaine solaire, on peut citer le projet Ain Beni Mathar pour lequel a été consacré 4,5 milliards DH et qui permettra la production de 472 MW. Dans le secteur éolien, on peut citer un projet pilote à savoir le programme Chourouk qui vise la production de 46 KWC et pour lequel a été consacré 44 millions DH. Avec la flambée des prix du pétrole sur le marché international, le Maroc est contraint de multiplier ses efforts, afin de réduire sa dépendance énergétique. Et pour poursuivre le chemin une autre rencontre dans le même sens sera organisée fin mai.

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