Economie

Le ministère décrète un repos biologique

© D.R

Jusqu’au 30 juin 2008, le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime vient de décréter un repos biologique pour la pêche poulpière dans le sud du Maroc. Hier matin, au département d’Aziz Akhannouch, la décision d’interdiction de la pêche du poulpe dans cette zone a été en cours de finalisation. Cette interdiction concerne la zone maritime située entre Cap Boujdour et Lagouira. Il s’agit du site Sidi El Ghazi présenté par les experts comme la «nurserie» du poulpe. «La durée de ce repos biologique est fixée à 2 mois. Toutefois, cette période peut faire l’objet de modifications, en cas d’apparition d’éléments biologiques nouveaux justifiant de telles modifications», souligne Zakia Driouich, directrice des Pêches maritimes et de l’Aquaculture. En effet, la phase de reproduction du poulpe démarre pendant le printemps. Cette interdiction prend en considération le cycle biologique du poulpe et veut assurer la protection du stock parental ainsi que le renouvellement du stock poulpier. «Le dispositif du contrôle sera renforcé au cours de la période de repos biologique, aucune tolérance ne sera admise. À cet égard, des actions de concertation seront engagées dans le but de définir les mesures complémentaires à mettre en place», tient à préciser Mme Driouich. Le tout sous le regard vigilant de l’Institut national de recherche halieutique (INRH). Ainsi, toute unité de pêche interceptée en infraction aux dispositions de cette décision, au cours de cette période de repos biologique, sera inscrite sur une liste noire des flottilles qui ne seront plus autorisées à accéder à la zone de pêche de poulpe.
La directrice des Pêches maritimes et de l’Aquaculture insiste sur le fait que les «autorités seront intransigeantes» et «que la ressource commence à venir et que nous avons dépassé la crise de 2004». Pour la saison de pêche aux céphalopodes qui a démarré le 1er janvier 2008, avec un quota saisonnier de 35.000 tonnes de poulpe, elle s’est déroulée dans des «conditions optimales», selon des responsables du ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime. Les indicateurs d’exploitation montrent des  «performances exceptionnelles caractérisées par le niveau élevé des rendements des unités de pêche». En effet, les unités de la pêche artisanale qui opèrent au niveau des trois sites autorisés pour la pêche au poulpe à Dakhla ont réalisé des rendements stables situés autour de 100 kg/j/barque. Selon la directrice des Pêches maritimes et de l’Aquaculture, la stabilité des rendements de poulpe a été accompagnée par le débarquement de poulpe de haute qualité dont les prix de vente aux halles aux poissons ont enregistré «des niveaux record». Les prix en se situent autour de 60 DH/Kg pour les produits débarqués par les barques artisanales à Dakhla et 40 DH/Kg pour le poulpe des chalutiers côtier.

Articles similaires

EconomieUne

Intrepid Travel promeut le tourisme durable à Beni Mellal-Khénifra

Il a tenu une conférence de presse pour présenter ses orientations stratégiques

EconomieUne

Exprimé par les professionnels du secteur : Le marché boursier, un outil efficace pour le développement du secteur automobile

M. Mezzour a appelé à dépasser les frontières du marché national pour...

Economie

Gestion des situations d’urgence : La CDG organise un exercice d’évacuation de son siège

La Caisse de dépôt et de gestion (CDG) a organisé, mercredi matin,...

Economie

Organismes de placement collectif immobilier (OPCI) : Un actif net de 85,49 milliards de dirhams à fin 2023

85,49 milliards de dirhams, telle est la valeur globale de l’actif net...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux