Economie

Le patronat européen salue la baisse de l’euro

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La baisse actuelle de l’euro «est évidemment positive», elle est «positive pour les exportations», a déclaré le directeur général de l’organisation patronale européenne BusinessEurope, Philippe de Buck, lors d’une conférence de presse. L’euro a touché lundi un plus bas à 1,2334 dollar, et est passé pour la première fois depuis le 26 avril 2006 sous 1,24 dollar, en raison de craintes persistantes de récession et de mouvements de rapatriement de fonds soutenant le billet vert.
Il y a un an, le patronat européen avait estimé que l’euro avait atteint «un niveau douloureux pour les entreprises européennes», quand il avait dépassé le seuil de 1,40 dollar. Mais depuis son record du 15 juillet dernier, à 1,6038 dollar, l’euro n’a cessé de reculer et a perdu près d’un quart de sa valeur. «Nous saluons la dépréciation de l’euro par rapport aux niveaux qu’il avait atteint avant, qui étaient trop élevés», a souligné le chef économiste de BusinessEurope, Marc Stocker. Mais, a-t-il tempéré, «nous ne savons pas si le taux de change va rester à ce niveau-là». «Il y a beaucoup de volatilité, et cette volatilité est un problème pour les entreprises». «Ce qui est très important, c’est de stabiliser la situation des taux de change, pour que nous y voyions un peu plus clair», a-t-il ajouté. Le chef économiste de Business Europe a par ailleurs jugé que «le plus gros de la crise bancaire est derrière nous », mais que «l’impact de la crise sur l’économie de façon plus large, sur la croissance et l’emploi, va s’intensifier dans la période à venir». BusinessEurope a abaissé drastiquement ses prévisions de croissance pour la zone euro à 1,2% en 2008 et 0,2% en 2009, contre respectivement 1,7% cette année et 1,9% l’an prochain prévus auparavant. L’organisation patronale table notamment sur une baisse significative des niveaux d’investissement et d’emploi l’an prochain. Quelque 1,1 million d’emplois devraient être détruits en 2009 dans l’ensemble de l’Union européenne, contre une création nette de plus de 2 millions d’emplois cette année, estime-t-elle. «Nous vivons dans un moment de très forte incertitude pour les entreprises. Nous avons besoin par conséquent d’une réponse politique adéquate et rapide», a commenté Philippe de Buck. Soulignant que «les gouvernements et la banque centrale ont rempli leur rôle avec efficacité», il a notamment estimé que la baisse concertée des taux d’intérêts le 8 octobre par plusieurs banque centrales dont la BCE était «un élément très positif».

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