Le plan de restructuration des sucreries en marche

Le coup d’envoi du plan de restructuration de la Suta a été lancé par le Premier ministre en début de semaine en présence notamment de Fatallah Oualalou, ministre des Finances et de M. Khalid Benchekroun, directeur général du groupe SUTA. Sur la période 2003-2007, la Société des Sucreries Raffineries du Tadla passera ainsi du statut d’un organe public sous-perfusion à celui d’une entreprise solide avec une bonne viabilité technique et financière. L’objectif c’est de porter les ventes à 130 000 tonnes en 2007 contre 83 000 en 2002. L’entreprise compte renforcer sa structure et sa direction commerciale par l’élargissement du réseau de vente, l’amélioration de la qualité des produits et une démarche innovante pour fidéliser la clientèle. Situé dans le bassin du Tadla, le groupe Suta est un élément essentiel de l’approvisionnement du pays. a restructuration permettra au groupe de renouer avec les performances rendues difficiles ces dernières années à cause du vieillissement de l’outil de production. D’où d’ailleurs la priorité donnée à l’investissement. Ainsi, une enveloppe de 215 millions de dirhams, dont 30% financé par l’entreprise elle-même, sera consacrée à l’amélioration de l’outil de production, des ressources humaines et du système d’information et de gestion. Les structures d’audit et de contrôle interne seront revues et réorganisés, en accord avec les règles de transparence dans la gestion. L’apport en capital de l’Etat dans ce programme d’investissements sera de l’ordre de 70 millions. Parmi les priorités, la modernisation des installations, indispensable pour redynamiser les activités industrielles et agronomiques de la Suta. Il s’agit notamment, sur le volet industriel, de l’augmentation du sucre raffiné à travers un plan de restructuration qui permettra de rentabiliser l’outil de production moyen. La réduction graduelle de la consommation du fuel est une condition sine qua none pour parvenir aux objectifs de 2007, notamment l’amélioration des capacités journalières du traitement de la betterave. Le contrat-programme s’attache en particulier à la problématique de l’approvisionnement, qui se pose souvent pour les trois unités sucrières composant la Suta. La voie du partenariat sera privilégiée avec des actions d’encadrement à l’encontre des agriculteurs.