Economie

L’e-procurement : Mode d’emploi

Si sous d’autres cieux, le concept e-procurement ou achat en ligne est devenu une réalité, au sein des entreprises marocaines, il n’est pas encore perçu comme une opportunité. Ce procédé remet en question, entre autres, le système d’approvisionnement. Son avantage, c’est qu’il permet à une entreprise de réaliser des économies. Pour l’heure, seules les grandes structures recourent à l’achat en ligne.
L’e-procurement n’est plus un phénomène de mode. C’est la réponse à un besoin ressenti au niveau des entreprises. Celles qui sont en quête de productivité et de gain de temps. Un seul chiffre permet de mesurer son impact. Au niveau international, on estime que le coût du traitement d’une commande ou d’une facture peut être divisé par dix. De quoi susciter l’intérêt de nos managers. Quant au retour sur investissement, il est garanti au moins d’une année. Qui dit mieux !
Selon les spécialistes, l’achat en ligne ne consiste pas à opter pour telle ou telle solution technologique. Si les projets initiés dans ce sens ne suscitent pas l’adhésion des collaborateurs, il ne faut pas s’attendre à des résultats concrets.
Les réticences des entreprises, quant au l’utilisation de techniques permettant l’achat en ligne, sont légitimes à plus d’un titre. Ce qui retient l’attention, c’est avant tout les handicaps liés à la technologie.
Quoi que disent les prestataires de ce service, une solution d’e-procurement n’est pas à la portée de toutes les bourses. C’est d’ailleurs pour cette raison que les opérateurs de ce marché n’arrivent toujours pas à concurrencer les éditeurs d’ERP (progiciels de gestion intégrés).
L’une des contraintes à relever est de nature humaine. L’introduction de l’achat en ligne se traduit par une redéfinition des responsabilités. Elle entraîne même la suppression de certains emplois. C’est pour cela que les spécialistes recommandent de définir en amont les objectifs de la mise en place d’un tel système et d’en évaluer les conséquences au niveau interne.
Le troisième handicap est d’ordre économique. Les grands comptes ne rechignent pas à investir dans les solutions d’achat en ligne, compte tenu de son apport sur le plan de la rentabilité. Seul hic, c’est que les fournisseurs ne franchissent pas le cap dans la mesure où il n’existe pas de sécurité garantissant la transaction. Si l’e-procurement a peu de chances à s’imposer au niveau des administrations et des entreprises publiques (les appels d’offres ne peuvent pas se transformer en e-achats), il présente des atouts pour les PME-PMO. Dans une économie mondialisée, les petites entités ont tout à gagner en investissant dans un tel système. Dans les quelques années à venir, elles n’auront plus le choix. C’est avant tout une question de survie.

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