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Le projet avance à hauteur de 86%: La LGV Tanger-Casablanca opérationnelle pour l’été 2018

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Cette ligne d’environ 200 km (de double voie)- permet d’accélérer la mobilité entre les deux principaux pôles économiques en seulement 2h10 au lieu de 4h 45mn actuellement.

Reliant la capitale économique à la ville du détroit, la première Ligne à grande vitesse (LGV), dont les travaux approchent de leur terme, est actuellement en phase de préparation pour sa mise en service. C’est ce qu’a affirmé Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l’Office national des chemins de fer (ONCF) et président de l’Union internationale des chemins de fer (UIC)-Région Afrique, lors de la sixième édition du séminaire international sur la sécurité et la sûreté ferroviaire organisé, du 19 au 21 avril à Tanger, sous le thème «Le système ferroviaire à grande vitesse : les défis d’une exploitation sûre». Il s’agit «d’une thématique qui est plus que jamais d’actualité, surtout à l’approche de l’achèvement de la construction et la mise en service de notre première LGV reliant Casablanca à Tanger», a précisé M. Khlie.

Prévue d’être opérationnelle pour l’été 2018, cette ligne d’environ 200 km (de double voie)- permet d’accélérer la mobilité entre les deux principaux pôles économiques en seulement 2h10 au lieu de 4h 45mn actuellement. La mise en service de cette liaison s’inscrit, selon M. Khlie, dans le cadre d’une stratégie volontariste et ambitieuse engagée en vue d’accompagner la dynamique de notre pays et bâtir les bases d’un moyen de transport ferroviaire encore plus efficace, plus efficient et plus moderne. «En témoigne le rythme d’investissement dans le secteur ferroviaire qui a été multiplié, en l’espace de 15 ans, par 7 pour atteindre 34 milliards de dirhams (environ 3 milliards d’euros) au titre de notre dernier cycle de développement couvrant la période 2010-2015», a-t-il ajouté.

M. Khlie a tenu à rappeler que la réalisation de ce projet titanesque ne s’effectue pas au détriment du réseau conventionnel existant. Celui-ci fait, a-t-il poursuivi, l’objet actuellement d’un ambitieux programme de modernisation, de rénovation et de renforcement de sa robustesse, à travers la réalisation d’importants projets (doublement et triplement de la voie, construction de gares nouvelle génération, renforcement des installations de sécurité, …). «Dès 2018, de tels chantiers de grande envergure vont métamorphoser le paysage ferroviaire marocain, grâce à une offre qui sera de plus en plus étoffée et compétitive répondant au mieux aux attentes de la clientèle et des opérateurs économiques devant l’évolution attendue des facteurs de la mobilité nationale», a-t-il dit. Initié par l’ONCF en collaboration avec l’UIC, ce séminaire vise, selon les organisateurs, à créer un lieu d’échange et de partage des expériences et bonnes pratiques concernant les systèmes à grande vitesse à tous les niveaux de leur cycle de vie depuis la conception, puis la réalisation, jusqu’à la mise en exploitation commerciale. «Notre pays a fait le choix volontaire et étudié d’emprunter la voie du progrès du rail en adoptant la grande vitesse comme système représentant une réelle révolution de la mobilité des personnes. C’est tout un schéma directeur qui a été tracé, à moyen et long termes, pour faire bénéficier progressivement différentes agglomérations du territoire national des avantages offerts par un tel système, ses retombées socio-économiques et ses implications en termes de structuration des territoires», a affirmé Abdelkader Amara, ministre de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, dans une allocution lue en son nom à cette occasion.

Les retombées de la concrétisation de ce schéma structurant, selon ce dernier, ne se limiteront pas seulement au niveau national. «Il constituera un réel vecteur pour le développement à terme des échanges et de la mobilité avec l’Europe, jouant ainsi un rôle de catalyseur dans le rapprochement entre les continents africain et européen. A titre d’exemple, la capitale du Maroc sera reliée à celle de l’Espagne en moins de 5 heures», faisant remarquer que «la sécurité de l’exploitation des trains à grande vitesse a été placée, dès la phase de conception, comme une priorité absolue d’un modèle maroco-marocain approprié».

Il est à noter que cette rencontre a été marquée par l’organisation d’une visite au profit des participants au chantier de construction de cette première Ligne à grande vitesse arabo-africaine.

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