Economie

Le secteur avicole s’organise

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Les professionnels de l’aviculture multiplient les rencontres, mais le cahier des revendications reste pourtant le même. La semaine nationale des produits avicoles est prévue du 12 au 20 juin, ainsi que la septième édition du Salon avicole ‘ Dawajine’2004 » du 29 juin au 01 juillet prochain à Casablanca.
Les aviculteurs n’arrivent toujours pas à faire entendre leurs revendications à la sphère politique. Ils attendent toujours un statut fiscal pour les éleveurs avicoles. Une exonération de la TVA sur les constructions de poulaillers figure sur la liste des doléances.
L’abattage fiscal est aussi revendiqué sur le matériel et les biens d’équipement des exploitations agricoles, et sur les aliments composés.
La Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) précise que les matières premières utilisées destinées aux volailles sont soumises à des droits de douane et à des taxes élevés. En fait, les charges liées à l’alimentation des volailles représentent 65 à 70% du prix de revient des poussins, du poulet de chair et des oeufs.
Côté abattage, c’est toujours le consommateur qui paye la facture. Les abattoirs industriels avicoles tardent toujours à voir le jour. Et la quasi-totalité de la production nationale de volailles continue à être abattu et préparée dans des conditions qui ne répondent pas aux règles hygiéniques et sanitaires. Excepté le cas de la ville de Tanger, les expériences de création d’abattoirs avicoles ont été vouées à l’échec. Ils finissent soit par mettre la clé sous le paillasson, soit par accepter le défi mais en fonctionnant à très faible capacité. Les produits avicoles provenant de l’abattage traditionnel continuent d’inonder le marché.
Une étude a montré que la restauration collective est le principal client des abattoirs clandestins. En fait, 70 % des restaurants ne s’approvisionnent pas en produits issus des abattoirs agréés.
La Fédération interprofessionnelle du secteur avicole précise également que même des hôtels classés s’approvisionnent des abattoirs traditionnels. Ces derniers causent un manque à gagner aux 15 abattoirs modernes que compte le Maroc. Leurs capacités théoriques s’élèvent à 120.000 tonnes, mais à peine 15.000 tonnes y transitent, soit 12,5% seulement de la capacité.
Les professionnels de l’aviculture s’attendent à une mise ne place des programmes de contrôle sanitaire. Ces programmes devraient assurer la qualité des tueries, le conditionnement et le transport. En fait, le produit final reste tributaire de ces trois facteurs. Les conditions d’hygiène des points d’abattage traditionnel, par où transitent près de 95 % de la production avicole, laissent à désirer.
L’approvisionnement de la restauration collective, par des produits avicoles provenant des abattoirs agréés, est le seul apte à tirer l’épingle de l’abattage moderne du jeu.
La semaine nationale des produits avicoles, quant à elle, tient à promouvoir la consommation des produits avicoles. Des stands de dégustation de ces produits sont prévus au niveau des grandes et moyennes surfaces, ainsi que dans des points de vente agréés.
Dans l’attente d’une concrétisation de ses revendications, la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole tient à assouvir sa faim. Elle compte organiser un concours des meilleures recettes à base de viande de volailles et d’oeufs, et éditer un guide culinaire.

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