Economie

Le secteur bancaire national avance bien

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Le secteur bancaire marocain est en train d’évoluer de manière favorable, comme en atteste l’amélioration notable de ses principaux indicateurs. Tous les indicateurs démontrent, en effet, que le secteur a largement su tirer profit des mesures d’assainissement initiées par les autorités de tutelle.  Selon une note de recherche de BMCE Capital, entre 2004 et 2005, les dépôts de l’ensemble des opérateurs du secteur bancaire se sont appréciés de 14,7 % pour s’établir à 364 milliards DH. De même, les crédits à l’économie se sont hissés en 2005 à 282 milliards DH, en progression de 12,5% comparativement à l’année précédente. Pour leur part, les créances, en souffrance, nettes de provisions et d’agios réservés, se sont contractées de 12% à 16,6 milliards DH au terme de l’exercice 2005.
Le taux de couverture moyen du secteur a, par ailleurs, progressé de plus de 7 points à 72,1%, contre 64,4% à fin décembre 2004, attestant ainsi de l’efficacité du renforcement des mesures entreprises en matière de provisionnement,  De son côté, la «contentialité» moyenne en 2005 s’est établie en amélioration de 7,5 points à 21%. Dénotant la concentration du secteur, les trois premières banques, à savoir le Groupe Banques Populaires, Attijariwafa Bank et BMCE Bank, polarisent, à elles seules, 68% des dépôts totaux et 53% des crédits octroyés en 2005.
Pour sa part, le réseau national, qui compte à ce jour environ 2 100 agences, est détenu pour près de moitié par Attijariwafa Bank et le Groupe Banques Populaires.
Parallèlement à cette concentration, le secteur bancaire évolue également vers une intégration croissante au sein du système financier mondial. Selon les analystes financiers de BMCE Capital, cette tendance prend toute son ampleur au niveau réglementaire, à travers l’adoption imminente des nouvelles dispositions réglementaires de Bâle, et au niveau capitalistique, par le biais de la recrudescence de prises de participations étrangères, notamment françaises. A moyen terme, cette tendance mènerait à une reconfiguration de la physionomie du secteur, qui se traduirait essentiellement par le renforcement des activités bancaires et para bancaires, mais aussi par le développement du savoir-faire et des compétences techniques des différents opérateurs, combiné à une amélioration significative du taux de bancarisation au niveau national.
Ainsi, treize ans après sa réforme, l’environnement bancaire s’est imprégné des profonds changements auxquels il a été soumis sur un fond d’intensification de la concurrence, tant en termes de production que de distribution.
Parallèlement, la tendance à la concentration, récemment consacrée par l’émergence du mastodonte Attijariwafa Bank, a considérablement réduit le nombre d’opérateurs en activité au Royaume.

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