Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a estimé dimanche, à Amman que la faiblesse du secteur privé était le principal problème de l’économie jordanienne. «Le principal problème de l’économie jordanienne est bien connu, c’est la faiblesse du secteur privé», a dit M. Strauss-Kahn lors d’une conférence de presse avec le gouverneur de la Banque centrale jordanienne, Oumayya Toukan. «Cela devra changer car la seule façon d’avoir de la croissance est d’augmenter l’importance du service privé», a-t-il ajouté. Il a précisé que le FMI prévoyait un taux de croissance de 4% en 2010 en Jordanie, «ce qui n’est pas assez». M.Strauss-Kahn, qui a rencontré lors de sa visite le Premier ministre jordanien, Samir Rifaï, et le ministre jordanien des Finances, Mohammad Abou Hammour, a estimé que les universités jordaniennes étaient inadaptées aux besoins du secteur privé. «Le problème est l’inadéquation entre le système éducatif et les besoins du secteur privé», a-t-il déclaré. «Ce qui est paradoxal, c’est que le niveau d’éducation en Jordanie est très élevé, mais qu’en même temps, il y a beaucoup de jeunes et beaucoup de chômage», a-t-il ajouté. Une des explications, a-t-il poursuivi, est que «les compétences acquises à l’université ne sont pas celles que recherche le secteur privé». Le FMI évalue le taux de chômage en Jordanie à 12,7%, dans un pays dont 70% des habitants ont moins de 30 ans. Selon d’autres estimations, le taux de chômage serait de 25%.