En 2007, le taux d’électrification rurale a atteint 94% au Maroc. Selon l’Office national de l’électricité (ONE), ce taux est passé en une décennie de 18 % en 1994 à 94 % au cours de l’année précédente, permettant ainsi de mettre l’électricité à la disposition de 12 millions d’habitants ruraux. « Le Maroc a relevé le défi de la généralisation de l’électrification rurale à travers l’expérience du Programme d’électrification rurale global (PERG), conduit par l’ONE dans le cadre d’un partenariat public-privé », annonce-t-on à l’ONE.
À fin octobre 2007, les réalisations du PERG en termes de villages, toutes techniques confondues, ont concerné 31.179 villages dont 3.057 villages solaires ce qui correspond à 1.749.000 foyers (43.300 en solaire). « Ces réalisations ont nécessité la construction de plus de 120.000 km de ligne et environ 17.000 postes de transformation. Le taux d’électrification rural (TER) enregistré est de l’ordre de 93% contre 18% en 1995 », avait précisé Younès Maâmar, directeur général de l’ONE, dans un récent entretien accordé à ALM. Depuis le lancement du Programme d’électrification rurale global en 1995 et à fin octobre 2007, un montant avoisinant les 20 milliards de dirhams a été engagé. « Ce programme sera achevé courant 2008 avec un taux d’électrification rural avoisinant les 98 % », a-t-il ajouté.
À la veille de l’achèvement du Programme d’électrification rurale global, l’Office lance un plan ambitieux de valorisation de l’électrification rurale (VER) qui tirera avantage des infrastructures construites et de l’expérience acquise dans le cadre du PERG. Le plan VER assurera la transition du PERG vers des usages à forte valeur ajoutée dans une perspective de développement du monde rural.
Les dernières statistiques concernant le PERG seront dévoilées lors de la conférence internationale sur l’Electrification Rurale (CIER) les 23 et 24 janvier 2008 au Palais des congrès de Marrakech. Sous le thème « Electrification et développement »,
cette conférence sera aussi
l’occasion de présenter le bilan de ce programme et les défis techniques, humains, et financiers surmontés pour atteindre les résultats enregistrés. « À vocation scientifique et technique, la CIER a l’ambition d’échanger les points de vue, débattre des concepts, diffuser les techniques et les savoir-faire et surtout de partager les expériences, afin de mettre en valeur les solutions innovantes, les montages efficaces et les techniques nouvelles dans différents pays », selon les responsables de l’ONE.
La CIER, réunira ainsi durant deux jours, des institutionnels, des bailleurs de fonds, des opérateurs et des experts en provenance de quinze pays, notamment africains.
Des conférences et des ateliers seront animés dans le but
d’échanger des expériences et
d’identifier des axes d’amélioration et de réflexion.