Economie

L’économie se met au vert

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Le respect des normes environnementales conditionne-t-il la compétitivité économique ? Un atelier national portant sur le thème : « L’intégration de l’environnement dans les politiques sectorielles au Maroc et la présentation du programme régional d’actions prioritaires pour l’environnement (SMAP III) », qui a eu lieu la semaine dernière à Rabat, a tenté d’apporter des éléments de réponse à cette question.
Organisée conjointement par le ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Eau et de l’Environnement et l’Unité de Gestion et d’Appui au Programme SMAP (RMSU) basée à Rome, cet atelier national a pour objectif, d’abord, d’appuyer les pays concernés dans leurs efforts d’intégration de l’environnement dans les politiques nationales. L’occasion aussi de revenir sur un problème qui suscite curieusement peu d’intérêt chez les opérateurs économiques nationaux.
Les participants ont relevé à cet égard l’impératif de faire une rupture avec le raisonnement classique qui perçoit l’environnement du point de vue de la protection des espaces verts, de la lutte contre la pollution et de la gestion des déchets. Pour eux, le concept de l’environnement s’impose désormais comme une exigence sur le plan économique. Pour preuve, l’application par les pays européens des normes internationales de qualité environnementale sur les produits marocains qui accèdent aux marchés européens. Un exemple parmi d’autres qui confirme une donne longtemps négligé au Maroc: l’impact de la dimension environnementale est désormais une réalité bien économique.
Une question se pose cependant : quels sont les moyens à même de concrétiser le concept de l’environnement sur le terrain ? Les participants ont tenté d’examiner dans ce cadre les moyens nécessaires à la réussite des actions de sensibilisation dans ce domaine. Sans dégager de mesures concrètes, tous se sont mis d’accord sur le fait que la problématique de l’environnement n’est pas l’apanage d’un seul département.
Celle-ci touche en effet tous les secteurs, d’où la nécessité de l’enracinement d’une culture et d’un mode de vie nouveaux en la matière. Un exemple concret a été traité à travers un atelier dédié à la thématique de la gestion intégrée des zones littorales dans les cadres régional et national.
Les participants à cet atelier se sont penchés sur l’identification des moyens nécessaires à l’intégration de l’environnement dans la gestion des zones littorales. Les conclusions des équipes de travail suivent le même esprit. Il en découle que l’élaboration d’un cadre juridique ne suffit pas. La démarche suppose d’abord l’existence d’une vision à long terme.
Objectif : identifier en priorité les blocages qui entravent l’élaboration d’une approche de gestion intégrée de ces zones particulièrement fragiles. Les recommandations qui s’en suivent ont porté notamment sur la coordination entre les politiques du département chargé de l’Environnement et celles des autres départements ministériels impliqués dans cette problématique.
Principaux concernés : les ministères des Finances et de la Privatisation, de l’Industrie et du Commerce et du Tourisme. Un nouveau chantier pour la Primature en perspective…

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