Economie

Lecture conjoncturelle de Bank Al-Maghrib : Le redressement semble être la devise des indicateurs

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Les indicateurs macroéconomiques marocains sont au vert. C’est ce qui ressort de la revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière publiée par Bank Al-Maghrib au titre du mois d’octobre. Ainsi, les données à fin août relatives aux comptes extérieurs dénotent un allégement de 3,6%, en glissement annuel, du déficit commercial à 131,1 milliards de dirhams.

Cette évolution s’explique par la baisse de 2,3% des importations, liée tant au recul de 4,3% de la facture énergétique qu’à celui de 1,6% des produits hors énergie. Pour leur part, les exportations ont diminué de 1%, suite essentiellement au repli de 18% des ventes de phosphates et dérivés, les expéditions hors ces produits ayant, quant à elles, augmenté de 5,1%. Quant aux recettes touristiques, elles ont atteint 38,9 milliards de dirhams, en progression de 2,2%, tandis que les transferts des marocains résidant à l’étranger ont crû de 1%, à 38,4 milliards de dirhams, et les recettes au titre des investissements directs étrangers, elles, se sont élevées à 26,9 milliards de dirhams, en amélioration de 23,5% par rapport à fin août 2012.

Aussi, sur le terrain, les comptes nationaux relatifs au deuxième trimestre 2013 font ressortir une progression de 5,1% du PIB, contre 2,7% une année auparavant, à la faveur d’une expansion de 23% de la valeur ajoutée agricole. Pour ce qui est de la croissance non agricole, elle a poursuivi son ralentissement pour s’établir à 2,5% au lieu de 1,9% un trimestre auparavant et 4,6% à la même période de l’année précédente. Dans le même sillage, au niveau de la demande, la consommation finale des ménages s’est raffermie de 4% au lieu de 2,2% l’année précédente, tandis que celle des administrations publiques a décéléré à 4,7% après 8% sur l’ensemble de l’année 2012.

L’investissement s’est redressé de 2,4%, après deux trimestres consécutifs de baisse, portant ainsi sa contribution à la croissance à 0,7 point de pourcentage. Pour sa part, la demande extérieure a contribué positivement à hauteur de 1,6 point de pourcentage à la croissance, consécutivement à l’amélioration de 5% des exportations de biens et services et à la régression de 0,6% des importations.

Par ailleurs, le revenu national brut disponible s’est accru de 8,4%, alors que le besoin de financement de l’économie est revenu en une année de 9,3 à 7,4% du PIB.
S’agissant de la situation des finances publiques, elle indique, au terme des huit premiers mois de l’année 2013, un creusement du déficit budgétaire à 39,4 milliards de dirhams, contre 34,2 milliards l’année précédente. Cette évolution reflète l’accroissement des charges globales de 1,2%, imputable aux dépenses de fonctionnement et aux intérêts de la dette intérieure qui se sont alourdis, respectivement de 8,2 et 18,9%, alors que les recettes ordinaires ont enregistré une amélioration de 0,4%.

Aussi, compte tenu d’un solde positif des comptes spéciaux du Trésor de 1,1 milliard de dirhams et du remboursement d’arriérés de paiement pour un montant de 10,7 milliards de dirhams, le déficit de caisse s’est établi à 50,1 milliards de dirhams au lieu de 40,8 à fin août 2012. Le Trésor a financé son besoin par des ressources intérieures à hauteur de 42,4 milliards de dirhams et par un flux extérieur de 7,7 milliards de dirhams.

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