Economie

Les actionnaires salariés portent plainte contre X

L’Association des actionnaires salariés de la Société Générale (ASSACT SG) a décidé de déposer une plainte contre X à la suite de la perte record de 4,82 milliards d’euros dévoilée la semaine dernière par la banque, selon un communiqué de l’association reçu mercredi. L’ASSACT SG estime qu’il était «de son devoir de contribuer à faire toute la lumière sur les récents mécomptes dont sont victimes tous les actionnaires de la Société Générale et notamment les salariés et anciens salariés». «Les salariés et anciens salariés de la Société Générale sont le premier actionnaire du groupe, et représentent près de 10% du capital et plus de 10% des droits de vote», rappelle le président de l’ASSACT SG, Patrice Leclerc.
La pression est montée mardi sur le PDG de la Société Générale, Daniel Bouton, poussé à la démission par plusieurs dirigeants politiques, alors que le gendarme de la Bourse a ouvert une enquête après d’énormes ventes de titres par un administrateur de la banque. Le trader Jérôme Kerviel , accusé d’avoir fait perdre 4,82 milliards d’euros à la banque, a été mis en examen lundi soir notamment pour «abus de confiance», «faux et usage de faux» et laissé en liberté sous contrôle judiciaire.
Lors de sa garde à vue, le trader a suggéré que sa hiérarchie était au courant de l’importance des sommes qu’il avait engagées, a-t-on appris mardi. Un propos aussitôt démenti par l’avocat de la Société Générale, Jean Veil, qui a accusé M. Kerviel d’avoir «menti». La Société Générale s’est constituée partie civile dans cette enquête mardi. L’attention se porte désormais sur le PDG de la banque, Daniel Bouton. Le président Nicolas Sarkozy a lancé la charge lundi soir, estimant qu’une telle crise ne pouvait «pas rester sans conséquences». «On est dans un système où, quand on a une forte rémunération qui est sans doute légitime, et qu’il y a un fort problème, on ne peut pas s’exonérer des responsabilités», a-t-il affirmé.
La ministre de la Justice, Rachida Dati, a abondé en ce sens tandis que le président de la commission des Finances du Sénat, le centriste Jean Arthuis, estimait que Daniel Bouton ne pouvait «pas faire autrement que partir». Plus prudente, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a déclaré qu’elle n’était «pas convaincue» qu’il faille «changer de capitaine» à la tête de la Société Générale. Elle a jugé qu’il revenait «aux administrateurs» de décider du maintien ou non du PDG à son poste.
Mme Lagarde doit être auditionnée en début de semaine prochaine par la commission des Finances de l’Assemblée nationale. A gauche, le ton se faisait conciliant: la députée PS Elisabeth Guigou a estimé qu’il ne fallait «rien faire qui fragilise la Société Générale» tandis que Michel Sapin, secrétaire national du PS à l’économie et à la fiscalité, a invité à «éviter la politique du bouc-émissaire».

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