Economie

Les alizés à vol d’oiseau

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Après Fès, c’est au tour de la destination Essaouira de bénéficier du retour des dessertes aériennes. Ville enclavée par l’absence de liaisons directes avec Casablanca et souvent avec les marchés émetteurs, la capitale des Alizés est de nouveau inscrite dans les programmes de la RAM. Un retour qui semble suivre une demande très forte sur la destination. Les statistiques font ressortir une nette amélioration des nuitées, de l’ordre de 20% pour le mois de septembre.
Ce sont les Français qui viennent en tête des visites, sans doute favorisés par les programmes de Safar Tour. Loin derrière, viennent les nationaux, 1 227 en septembre dernier contre 761 une année auparavant.
Pour se rendre dans cette ville, les Casablancais doivent affronter un trajet terrestre long de plus de six heures, à moins d’opter par un relais mixte train et autobus à partir de Marrakech. Les deux dessertes hebdomadaires seront lancées par la compagnie nationale à partir du 3 décembre prochain rappelle l’initiative de Régional Airlines et Accor Maroc. Ces deux opérateurs avaient conjointement opté pour une fréquence week end avant de jeter l’éponge faute de rentabilité. Comme l’avaient assuré les initiateurs d’hier, la RAM compte sur ces liaisons week-end pour faire bénéficier des courts séjours cette ville au rayonnement artistique et culturel mondial. La seule différence notable est au niveau des tarifs. La formule de la RAM démarre à partir de 750 dirhams TTC. Un prix bien étudié ajouté à un programme conçu non seulement par la RAM mais aussi en présence de l’Association Essaouira Mogador. Une réunion en ce sens s’est tenue au siège de la compagnie entre Mohamed Berrada, PDG de la RAM et André Azoulay qui préside l’association sourie sus mentionnée. La RAM ne compte pas s’arrêter là. Une étude pour la desserte internationale d’Essaouira au départ de Paris vient d’être lancée. Objectif, programmer deux vols hebdomadaires au départ de Paris, à partir de juillet 2005, sur la base de deux vols directs par semaine, les jeudis et dimanches.
Par ailleurs, des négociations ont été engagées avec des tours opérateurs en vue d’intégrer la destination dans leurs brochures. Cette action lancée en concertation avec les opérateurs touristiques de la région a pour but de participer à la croissance de la destination. Reste à savoir si derrière la RAM, l’ONMT fera jouer le relais de la promotion. Inféodée à Marrakech, ne disposant pas de structures associatives locales, Essaouira n’est pas une destination touristique à part entière.
Le Conseil provincial qui dispose d’une budget de 25,456 millions de dirhams place en tête des priorités le renforcement des infrastructures de base, notamment le réseau routier dans le monde rural. Sur le plan des investissements, l’offre hôtelière se peaufine depuis 1998. Les établissements hôteliers classés sont ainsi passés de 6 unités en 1998, totalisant 1 654 lits, à 73 unités en 2001 (3 205 lits).
Aujourd’hui, l’on compte en tout 87 unités hôtelières d’une capacité totale de 4 793 lits. Une capacité qui explosera avec la station de Mogador, supposé ancrer définitivement cette ville à tendance culturelle dans la réalité du tourisme balnéaire.
Une industrialisation qui ne serait pas sans conséquences sur cette heureuse bourgade réputée pour sa joie de vivre et sa médina qui se réveille tous les ans lors du Festival Gnaoua des musiques du monde.

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