Economie

Les associations de microcrédit renflouées

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La Caisse de dépôt et de gestion (CDG) vient à la rescousse du monde du microcrédit. Avec deux  partenaires européens, en l’occurrence la française CDC (Caisse de dépôt et de consignation), et l’allemande KFW,  l’institution marocaine vise à promouvoir un secteur en pleine croissance. Le fonds sera opérationnel début 2007 avec comme principal objectif le refinancement des associations de micro-crédit sur la base de certains critères : transparence de la gestion (best practices selon les standards de la Banque mondiale), nature des financements …
Les initiateurs du fonds ont entrepris les démarches auprès de Bank Al-Maghrib et du ministère des Finances. De son côté, la KFW a dépêché, durant la semaine dernière,  un  émissaire au Maroc à la rencontre des associations de microcrédit.
«L’objectif était de s’assurer avec les opérateurs marocains du microcrédit, que les produits qui seront financés par ce fonds correspondent bien aux associations», déclare un membre dirigeant de la Fédération nationale des associations de microcrédit.
L’intérêt des bailleurs de fonds pour le secteur du microcrédit au Maroc s’explique aisément quand on connaît son énorme potentiel de développement. Sachant que le nombre de microentreprises est estimé à plus de 1.200.000, moins de 20% des Marocains sont bancarisés et  une infime partie seulement bénéficie d’une assurance personnelle ou professionnelle.
Ainsi, d’après une étude réalisée au niveau national, le nombre de clients actifs sera multiplié par plus de 3 entre 2005 et 2010, passant de près de 661 000 en 2005 à plus de 2,2 millions  en 2010. Parallèlement, le nombre d’agents passera de 2.230 en 2005 à 3 740 en 2010, soit une croissance de l’ordre de 70% sur la période.
Quant aux encours des crédits, ils devront progresser à une moyenne annuelle de 45% entre 2005 et 2010 pour passer de 1,5 MM.DH à 9,8 MM.DH. Ces encours seront couverts à raison de 32% en moyenne par les fonds propres des associations, et à raison de 48% par des dettes à moyen et long termes. Le besoin de financement résiduel représente 10% en moyenne.
Avec la mise en place de ce fonds, le secteur pourra faire face aux besoins immédiats de financement.  Et faire face aux défis du futur, à savoir le passage d’une microfinance à prédominance urbaine à la généralisation en milieu rural, l’évolution du crédit minimaliste vers les divers métiers de la microfinance afin de servir la petite entreprise marginalisée et le traitement des besoins non satisfaits des ménages, pour qu’ils puissent faire face aux aléas de la vie à travers les services de l’habitat, de l’épargne, de la retraite et de l’assurance. Si tout se passe comme prévu, l’entrée en vigueur de ce fonds coïncidera avec celle du plan comptable des associations de micro-crédit, attendue pour janvier 2007.

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