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Les bonnes opportunités d’affaires pour les investisseurs au Maroc

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Projet Euromed Invest cofinancé par la Commission européenne

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Le Plan Maroc Vert soutient depuis 2008 la structuration de grands pôles à haute valeur ajoutée,  la petite agriculture à même de valoriser au mieux les productions locales et encourage également les filières olive, agrumes, raisins, lait et fruits exotiques.

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Agroalimentaire, croissance, industries culturelles, tourisme, ou encore énergies solaires… les opportunités d’affaires au Maroc sont multiples. C’est en substance ce qui ressort d’un guide baptisé «Opportunités de croissance en Méditerranée» élaboré dans le cadre du projet Euromed Invest (2013-2017) cofinancé par la Commission européenne. Dans ce «Business guide» qui s’adresse aux entreprises souhaitant mieux connaître les pays du Sud de la Méditerranée, le Maroc tire son épingle du jeu. Ainsi, l’agroalimentaire est par exemple décrit comme étant un secteur «en plein essor» en raison de la production agricole diversifiée dont bénéficie le pays. Le Maroc est désigné comme un exportateur majeur à destination de l’Europe (60%) et de nouveaux marchés comme l’Afrique de l’Ouest et du Nord.

En termes d’échanges commerciaux avec le Vieux Continent, il s’avère que les exportations agroalimentaires ont atteint en 2016, 3,1 milliards d’euros, notamment les produits de la mer, fruits et légumes alors que les importations se chiffraient à 2 milliards d’euros.  Dans cette dynamique, le Plan Maroc Vert soutient depuis 2008 la structuration de grands pôles à haute valeur ajoutée, la petite agriculture à même de valoriser au mieux les productions locales et encourage également les filières olive, agrumes, raisins, lait et fruits exotiques. Sur le volet de la sécurité alimentaire, le document met en avant le choix porté sur l’irrigation et la diversification des cultures pour laquelle a opté le Maroc, en donnant comme exemple l’introduction du quinoa connu pour sa résistance à la sècheresse.

Agroalimentaire : Les secteurs les plus porteurs

Le document recommande donc aux entreprises étrangères de «cibler des projets agricoles (via des locations de terres ou des prises de participation), de transformation ou encore la vente d’équipements agro-industriels et de produits agroalimentaires». Il met en avant les filières les plus porteuses comme les produits laitiers, les oléagineux, les céréales, les fruits secs et à coque, les confiseries, les produits de la mer et les conserves, les plantes aromatiques et médicinales, la production biologique et les produits du terroir. Plus encore, le label indication géographique protégée a été accordé à 43 produits en 2017, tels que les dattes, huile d’olive et d’argane, le miel, les amandes, le safran, ou encore les figues. Le document précise également que les segments les plus intéressants pour les exportateurs englobent les fruits transformés, jus, sauces et condiments, les plats cuisinés ou encore les confiseries et snacks.

Electricité verte : Le Maroc premier producteur en 2020

Le pays a tous les atouts pour devenir un hub énergétique régional exportant son électricité verte en Europe et servant de base stratégique pour des activités en Afrique, explique le document.

Et pour cause, le Maroc dispose d’un excellent potentiel pour le solaire et l’éolien. En termes de chiffres, l’irradiation moyenne est de 5,3 kWh/m²/jour pour l’énergie solaire et la vitesse moyenne est supérieure à 9 m/s à 40 m dans de nombreuses régions du Nord et du Sud pour l’éolien. S’adressant aux investisseurs, le guide passe en revue la stratégie du Maroc en matière d’énergies renouvelables, notamment les objectifs de transition énergétique qu’il qualifie des «plus ambitieux de la région MED». Dans ce cadre, il cite les avancées récemment réalisées comme le système de facturation nette pour les centrales solaires et éoliennes raccordées au réseau haute tension ou encore la possibilité d’accès au réseau basse tension pour les petites et moyennes installations photovoltaïques.

Sur le plan des investissements publics, 10 milliards d’euros est le montant prévu pour le Plan solaire et le Programme éolien entre 2010 à 2020.   

Tourisme : Le Maroc une destination privilégiée

Le tourisme est le 3ème secteur le plus attractif pour les investisseurs étrangers, indique le document. Il met l’accent sur les nombreuses opportunités résidant dans le domaine de l’écotourisme, du tourisme culturel et religieux, du tourisme sportif dont dispose le Maroc.

Quant aux raisons de l’engouement des touristes pour la destination, le «Business guide» relève l’attractivité des patrimoines naturel et culturel, l’accueil et l’accessibilité aérienne.

En 2016 et pour la 3ème année consécutive, plus de 10 millions de touristes internationaux ont ainsi participé à un festival, arpenté médinas, vallées ou désert, effectué un séjour médical ou de bien-être, ou simplement choisi le Maroc pour y passer leurs vieux jours, indique la même source.

En termes du nombre de touristes, l’ambition d’attirer un million de touristes issus des pays émergents d’ici 2030 semble plus que jamais réaliste, précise le document. Cette approche est notamment confirmée par le nombre de touristes chinois qui a été multiplié par 6 en 2016, pour atteindre 100.000 visiteurs. Un résultat obtenu à la suite de la suppression du visa pour les ressortissants de l’Empire du Milieu.

Industries culturelles : Effervescence dans tous les secteurs de création

Littérature, arts visuels et de la scène, design… Les industries culturelles et créatives constituent plus que jamais des secteurs d’avenir pour le pays. Le document met l’accent sur les opportunités d’affaires à saisir dans de nombreux domaines tels que le cuir et le textile et les nombreuses filières artisanales du pays: tapisserie, céramique, travail du cuivre, décoration et ameublement, bijoux en argent…

Selon le guide, il existe en effet une forte demande pour les savoir-faire traditionnels marocains, et qui peuvent facilement donner lieu à une production haut de gamme.

Les investisseurs agroalimentaires qui ont opté pour le Maroc

Pour illustrer le succès des investissements dans l’agroalimentaire au Maroc, le document donne des exemples sur les sociétés ayant misé sur le pays. Ainsi, la société mexicaine Bimbo spécialisée dans la boulangerie industrielle a choisi pour sa première opération en Afrique le Maroc avec l’acquisition en 2017 d’Adghal et ses trois usines de production de pain et pâtisseries.

Autre exemple concluant, le Groupe émirati Al Dahra a investi en 2017 dans la production de pommes et de fleurs à Azrou, près de Meknès. La société a ciblé le marché local, l’Afrique et le Moyen-Orient (13,9 M€).

Dans le même sens, Salim/Indofood, le conglomérat indonésien, a construit en 2016 une usine à Tiflet suite au succès rencontré localement (4,5 M€). Quant aux investisseurs européens, le document évoque la société portugaise Frulact et la société française Danone.

Les groupes hôteliers cités par le Business guide

En 2016, le groupe belge Carlson Rezidor installe pour la première fois un hôtel Radisson Blu Hotels & Resorts au Maroc, à Marrakech (30 M€). Le document évoque également la société saoudienne Al Tazaj, qui a ouvert 3 restaurants à Casablanca (2015) et en annonce 11 autres à Mohammedia, Rabat, Salé, Kénitra et Fès (5,5 M€). Un autre investisseur dans le secteur de l’hôtellerie s’est installé au Maroc en 2015, il s’agit de l’égyptien Pickalbatros.

Celui-ci reprend un hôtel 5 étoiles à Marrakech pour le confier à l’enseigne Savoy du Groupe Fairmont Raffles (110 M€). Le Groupe Kuwait Investment Authority a, quant à lui, rénové l’hôtel Mansour Eddahbi-Palais des congrès de Marrakech et en a confié la gestion à Mövenpick (64 M€). Enfin en 2014, le groupe allemand TUI a ouvert un nouvel hôtel doté d’un parc aquatique à Marrakech (6 M€).

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Ils ont choisi d’investir dans l’énergie verte au Maroc

La dynamique et les perspectives du secteur ont poussé de nombreuses entreprises à s’ouvrir sur le Maroc. Il s’agit notamment de sociétés comme l’américain Brookstone Partners en 2016 avec Platinum Power, dont le fonds est actionnaire de référence, développe 3 centrales hydroélectriques (56 MW) et un parc éolien (50 MW).

Dans le même objectif, le Groupe saoudien Acwa (2015) est l’actionnaire majoritaire, à 70%, de Khalladi Wind Farm, projet de parc éolien de 120 MW situé à 15 km à l’est de Tanger (126 M€).

Dans la même année, Voltalia (France) a créé à Rabat une filiale baptisée Volta Maroc. Le document cite également la société espagnole Glual qui a créé Glual Energy Maroc en 2015. La société est spécialisée dans la fabrication des composants de turbines éoliennes, les concentrateurs solaires, héliostats, fermes photovoltaïques.

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