Economie

Les crédits Azur à pas de sénateur

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Où en est-on avec les fameux fonds Azur promis par les banques marocaines en marge des Assises du tourisme de Ouarzazate ? Le projet de la mise en place de ces structures dédiées au financement des projets du plan Azur avait été annoncé presque simultanément par trois banques de la place. Aujourd’hui, quatre mois plus tard, après les clameurs, voici l’heure d’un premier bilan. Chez Attijariwafa bank, première banque a s’être engagée, le stade de la mise en place de cette ligne d’emprunt de 15 ans à taux d’intérêt fixe ou variable (enveloppe d’un milliard de dirhams)  a été dépassé dès le lendemain des Assises de Ouarzazate. Pas moins d’une soixantaine de projets ont été réceptionnés. Mais la plupart des demandeurs seraient porteurs de petits projets, risqués et, a priori, présentant des rendements assez faibles pour les banques. Certains de ces «aventuriers» ont été d’ailleurs rejetés. Tout est si bien parti qu’il n’est pas écarté de voir la ligne d’un milliard de dirhams entièrement distribuée cette année.
Reste à savoir si le fonds immobilier touristique (500 millions de dirhams), également annoncé par Attijariwafa bank durant les dernières Assises du tourisme connaît le même succès.
A la BMCE –Bank, le fonds Invest Hotels enregistre des résultats. Seulement ici, le terme à une acceptation plus large, englobant aussi bien les investissements hôteliers que ceux dit de l’immobilier
touristique. La banque aurait déjà accordé un demi-milliard de dirhams. Une somme conséquente mais sans commune mesure avec les 2 milliards de dirhams encore dans le pipe. Là aussi, la logique bancaire prime. Les milieux financiers préfèrent traiter avec les gros investisseurs, ceux qui s’engagent sur la construction des chaînes hôtelières. Jusque-là, ce sont les groupes étrangers qui ont le plus sollicité les deux banques. L’intérêt marocain s’est résumé aux demandes de financement faites par deux groupes locaux.
Autre banque à avoir fait une déclaration lors des Assises internationales du tourisme de Ouarzazate, la BCP.  Jusque-là, le fonds Azur n’est pas encore sorti des cartons, même si d’après plusieurs sources, l’on sait que l’Invest Hotels version BCP ne tardera pas à voir le jour. La Banque populaire donnera-t-elle à ces fonds une dimension plus démocratique, plus PME? Entre ces différentes offres, comment se présentera celle de la Société Générale, annoncée aussi à Ouarzazate ?
En fait, si les banques ont fait suivre leurs déclarations d’applications concrètes, il n’en est pas de même pour les engagements du ministère. Ni le fameux fonds de capital risque, ni le plan de mise à contribution des assurances et des Caisses de retraite n’ont encore abouti. L’on parle désormais d’inquiétudes, de rendez-vous non obtenus auprès des responsables du GPBM, de projets de lois qui tardent.
Bref, l’on est encore loin de l’objectif affiché de rassembler 4 milliards de dirhams dont la moitié sous forme de crédit, afin de construire 50 à 60 hôtels par an, soit 20 000 lits additionnels.

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