Economie

Les crédits «Conso» restent prisés

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Bon début d’année pour les crédits bancaires en 2015. Selon le constat général, les marocains s’endettent chaque année un peu plus auprès de leurs banques.

À leur tour, ces dernières continuent à grignoter de plus en plus de parts de marché aux sociétés de financement. C’est ainsi que les crédits bancaires ont atteint à fin février dernier un montant de 753,725 milliards de dirhams soit un bond de 29,491 milliards de dirhams en comparaison à février 2014, favorisés par une reprise notable des crédits à l’équipement et des crédits immobiliers, mais surtout celle des crédits à la consommation. Ainsi, selon les indicateurs clés des statistiques monétaires du mois de février 2015, publiés par Bank Al-Maghrib, les crédits bancaires, à la fin du deuxième mois de l’année 2015, seraient en hausse de 4,1% par rapport à la même période en 2014.

À ce titre, le classement par objet économique laisse paraître une sérieuse hausse des crédits à la consommation qui ont enregistré à fin février 2015 un encours de 44,487 milliards de dirhams se bonifiant ainsi d’une hausse 11%, comparé aux résultats du mois de février 2014, souligne Bank Al-Maghrib. Pour leur part, les crédits immobiliers enregistrent une hausse importante de 3,1% entre le deuxième mois de 2014 et celui de 2015. Ils ont, en effet, atteint, à fin février 2015, un montant de 238,583 milliards de dirhams, en hausse de 4,393 milliards de dirhams, comparé à l’encours enregistré à fin février 2014.

Toutefois, ils ont été largement impactés par un ralentissement des crédits aux promoteurs immobiliers qui ont marqué un recul conséquent de 3,9% d’une année à l’autre. S’agissant des crédits à l’équipement, Bank Al-Maghrib relève une hausse notable de 4,2% entre l’encours enregistré à fin février 2015 et celui de fin février 2014. Ainsi, ils ont atteint, au deuxième mois de 2015, un encours de 143,087 milliards de dirhams, en hausse de 5,725 milliards de dirhams en comparaison à celui enregistré le même mois de l’année précédente.

Dans le même volet, les créances en souffrance poursuivent leur ascension fulgurante s’inscrivant à 52,587 milliards de dirhams à fin février 2015, en hausse de 8,184 milliards de dirhams comparé à fin février 2014. Il s’agit, par ailleurs, d’une hausse conséquente de 18,4% enregistrée à fin février 2015 en comparaison à la même période de l’année 2014.

Par ailleurs, dans son commentaire, Bank Al-Maghrib relève que la décélération du crédit bancaire reflète le ralentissement du taux d’accroissement des facilités de trésorerie de 5,6% à 2,8%. Un ralentissement sous l’effet de la baisse de 6,9% à 2,7% de la progression de ceux alloués aux sociétés non financières privées, en plus de celui  de 3,3% à 3,1% des concours immobiliers. En revanche, les crédits à l’équipement se sont accrus de 4,2% après 3,9% en janvier 2015 et ceux à la consommation de 11% contre 10,3%. Pour ce qui est des crédits à caractère financier, leur baisse est revenue de 3% à 0,8%.

Par secteur institutionnel, Bank Al-Maghrib souligne que la décélération du crédit bancaire traduit essentiellement le ralentissement des prêts contractés par les sociétés non financières privées de 3,3% à 2,2% et dans une moindre mesure des concours alloués aux ménages de 5,7% au lieu de 6,4% en janvier 2015.

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