Economie

Les discussions continuent…

Un consensus semble ainsi s’être dégagé au sein du forum international de l’énergie, sur la nécessité d’empêcher la volatilité des cours du brut, pénalisante aussi bien pour les pays industrialisés que les producteurs. Un dialogue est en place qui, s’il n’aboutit pas une position commune sur les dossiers brûlants de l’heure, contribue à une meilleure compréhension de la position de l’autre et à une concertation bénéfique, selon un délégué.
Le secrétaire américain à l’Energie, Spencer Abraham, a estimé samedi dernier que : « des prix volatils de ce type sont déstabilisants et font du tort à tous les acteurs du marché », ajoutant que des prix élevés pouvaient retarder la croissance économique ou aggraver une récession. Dimanche dernier, c’était au tour de la ministre-déléguée française à l’Industrie Nicole Fontaine et au ministre britannique Brian Wilson d’abonder dans ce sens.
Mme Fontaine a souligné que : «nous devons rechercher ensemble les moyens de contenir la volatilité excessive des prix de brut qui n’est bonne pour personne ». Elle a souligné qu’en deux ans en France, la facture énergétique a quasiment doublé, passant de 0,9% à 1,6% du PIB.
Elle n’a pas avancé de proposition pour y remédier, mais a suggéré que pour les pays de la zone euro, il serait «souhaitable et bénéfique qu’il y ait une référence dans leur monnaie». Ce chantier de réflexion est d’autant plus actuel que le dollar, seule monnaie de référence pour les prix de l’énergie, a perdu de sa valeur au cours des derniers mois. Or, pour la ministre française, «il ne faut pas ajouter à la volatilité des prix la volatilité des changes ».
M. Wilson a noté qu’un «consensus international (s’est dégagé) parmi les pays producteurs et consommateurs contre les fortes fluctuations du prix du pétrole».
Ce consensus, a-t-il dit, constitue «un garde-fou crucial dans une période d’incertitude politique » et si la tendance à la hausse se renforce, il y a un « consensus clair pour agir afin d’empêcher que les prix restent durablement à des niveaux élevés dommageables ».
Les prix du pétrole se sont envolés dans la perspective d’une attaque contre l’Irak, flirtant avec le seuil psychologique des 30 dollars le baril. Ce prix comprend une «prime de guerre» évaluée entre 3 et 5 dollars. Lors de sa réunion jeudi dernier à Osaka, l’OPEP a décidé de maintenir son plafond de production inchangé jusqu’à la fin de l’année tout en affirmant qu’elle était prête à agir en cas de perturbation de l’approvisionnement. La fourchette des prix du panier de l’OPEP, moyenne de sept bruts mondiaux, est fixée à 22-28 dollars le baril.
Pour les pays consommateurs, ce cours est trop élevé. La commissaire européenne à l’énergie Loyola de Palacio a dernièrement estimé que 20 dollars pour un baril serait un prix raisonnable.

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