La crise du secteur du crédit immobilier à risque ("subprime") aux Etats-Unis ou le retour du mot "récession" dans la bouche de certains responsables, dont l’ancien président de la Fed Alan Greenspan, ont entretenu la volatilité des marchés d’actions ces dernières semaines, mais n’ont eu qu’un impact limité sur les perspectives de résultats en Europe.
L’Amérique du Nord représente seulement environ un cinquième du chiffre d’affaires des entreprises européennes, selon les estimations de la banque UBS. Les échanges au sein de la région représentent 65% et le reste du monde contribue à hauteur de 15%. Si l’économie américaine traverse indubitablement une phase de ralentissement par rapport aux précédentes années de forte expansion, la croissance mondiale continue d’être orientée à la hausse avec le boom de la Chine, de l’Inde ou des pays du Golfe.
Le BPA des entreprises de l’indice paneuropéen DJ Stoxx 600 est attendu en hausse de 6,3% en 2007, selon la société d’études FactSet. Cela représente une forte baisse par rapport aux 31% de 2004, aux 24% de 2005, et près de 15% enregistrés l’an dernier, mais cela reste une croissance.
Les prévisions de croissance du BPA cette année ont été revues depuis janvier mais uniquement parce que les résultats 2006 se sont avérés plus élevés que prévu.
Nick Nelson, stratège à UBS, estime que les analystes pourraient désormais revoir à la hausse leurs prévisions 2007 : «Nous pensons que les prévisions sur les marges sont trop optimistes mais nous jugeons les estimations de croissance facilement réalisables et peut-être même un peu trop prudentes.»