Economie

Les industriels en quête de la matière grise

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Un nouveau schéma énergétique s’annonce pour le Maroc. La stratégie nationale prend, dans ce sens, de nouvelles orientations. En attendant le développement du gaz naturel au Royaume, la photovoltaïque vole la vedette. Un potentiel non négligeable est , donc, observé promettant de bonnes perspectives pour le marché décentralisé de la moyenne tension. Toutefois le terrain de la recherche reste jusqu’à présent nouveau pour les experts marocains. Seraient-ils à la hauteur du défi et convertir leur savoir-faire théorique à une expertise opérationnelle ?
Aujourd’hui deux mondes se croisent pour garantir le développement de ce volet. Industriels et universitaires se penchent sur la création de nouveaux projets applicables. Une nouvelle édition des appels à projets est lancée afin de soutenir de manière sectorielle le domaine de l’énergie renouvelable. 50 millions de dirhams sont donc injectés par l’institut de recherche en énergie solaire et en énergies nouvelles (Iresen) pour soutenir à la fois l’énergie solaire thermique (15 MDH) et l’énergie éolienne (15 MDH) mais également pour promouvoir davantage le photovoltaïque (20 MDH).
 Le regard croisé «scientifique-industriel» donnera naissance à des projets dont le coût peut atteindre 5 MDH et dont les retombées économiques s’avèrent prometteuses, notamment en matière de main-d’œuvre. Une motivation qui anime à la fois Badr Ikken, directeur général de l’Iresen, et Fouad Douiri, ministre de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement. L’opportunité y est de se positionner «régionalement» à la tête d’un secteur nouveau assurant ainsi le transfert du Maroc d’un pays consommateur à un pays producteur. Le ministère de tutelle croit au potentiel existant. Pour que le Maroc contribue efficacement au développement des technologies des énergies renouvelables, une attention particulière est portée au volet formation. Le ministre a assuré à ALM que trois instituts de formation régionaux verront prochainement le jour. L’objet étant d’assurer des actifs spécialisés pour développer le secteur. Rappelons que la 1ère édition des appels à projets lancée par l’Iresen a connu la participation de plus de 70 universités, centres de recherches et industriels marocains qui ont soumissionné en consortium. Huit projets ont été retenus portant sur diverses thématiques, à savoir le système solaire thermique, frénelle linéaire ainsi que le développement de batterie et d’onduleur. Or le soutien financier, l’Iresen a pour mission la création d’infrastructures de recherche et développement. l’institut procédera prochainement à Benguerir à l’installation d’une plate-forme de recherche incluant des laboratoires pour toute la chaîne de valeur photovoltaïque. Cette plate-forme permettra en conséquence aux entreprises marocaines de travailler sur des activités annexes, en l’occurrence la maintenance et le nettoyage des équipements.

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